Candidat à la présidence de la CAF : Ahmed ould Yahya décline son ambitieux programme
Candidat à la présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF), c’est sous le slogan « Ensemble pour le football africain » que le président de la FFRIM, Ahmed ould Yahya, a présenté, le samedi 13 Février 2021, son programme électoral. Âgé de 45 ans, Ahmed a choisi de le décliner à la veille de l’organisation, pour la première fois par la Mauritanie, de la coupe d’Afrique des U20. « S’il y a bien un point sur lequel nous pouvons tous nous accorder », a-t-il déclaré, « c’est l’exceptionnelle passion de notre continent pour le football ». Et de poursuivre : « Enraciné dans mon histoire personnelle, mon engagement pour le football africain est total et absolu ».
« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été passionné par le football. Ce sport a cimenté ma vie. Aujourd’hui, je souhaite rendre à la grande famille du football africain un peu de ce qu’elle m’a tant apporté. Je suis candidat à la présidence de la CAF ». Et d’assurer que son programme incarne l’avenir. Né de toutes les belles rencontres et échanges avec ceux qui font vivre le football au quotidien, sur le terrain, il reflète, en sept axes, une ferme volonté d’offrir le meilleur, tant aux joueurs qu’aux fédérations. Convaincu, en conséquence, de ce que son programme est « le meilleur » et de ce que « nous sommes ce que nous faisons », le candidat Ould Yahya fait prévaloir un certain nombre de principes : « Le travail acharné, l’efficacité et la transparence sont des valeurs que je porte afin qu’elles soient réellement la locomotive du football africain. Ce programme est d’abord un engagement qui m’est cher, une promesse d’avenir. Je ne la trahirai pas, je ne vous trahirai pas ».
C’est devant un aréopage de personnalités, notamment du Gotha sportif, que le président de la FFRIM a réalisé sa prestation. On y a remarqué le ministre de l’Emploi, de la jeunesse et des sports, Taleb ould Sid’Ahmed, celle de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, madame Khadijetou Cheikh Bouka, plusieurs présidents de fédérations africaines de football, comme la légende du foot africain, le camerounais Samuel Etoo, flanqué de son compatriote Rigobert Song et de nombreux journalistes.
Joueurs, clubs et fédérations au cœur de toute action
Dans le premier axe de son programme, le candidat projette de « mettre les joueurs, clubs et fédérations au cœur de toute son action. Il entend ainsi co-construire la stratégie de la CAF et l’avenir du football africain avec toutes les parties prenantes sportives : fédérations, clubs et joueurs ». Il s’agira de « donner au footballeur africain un statut digne de ce nom et exiger un contrat de travail garantissant une couverture sociale et médicale à chaque joueur africain évoluant dans l’élite de son pays ». Ould Yahya entend aussi modifier, s’il est élu, les statuts des fédérations pour permettre une rémunération des présidents des associations dans l’exercice de leurs fonctions, et ce dans le cadre de la professionnalisation du football africain. Dans un ordre voisin d’idées, il projette de « déployer d’une manière plus qualitative le système de licence des clubs et étendre son application au niveau local » pour « booster le développement et la pérennité des clubs ».
Attractivité des compétitions
Le deuxième axe sera l’application du principe de la décentralisation de la CAF « pour un pilotage de proximité efficace à l’échelle du continent ». Une fois élu, Ould Yahya procédera donc au renforcement du rôle des unions zonales, en vue de leur transformations en institutions autonomes capables de déployer efficacement la stratégie de développement de la CAF dans tous les domaines (détection et développement des talents, organisation de compétitions régionales masculines et féminines, formation des cadres et infrastructures, etc.). Il entend mettre en place un « vrai modèle de régionalisation avec un relais de proximité dans chaque zone du continent », en intégrant toute fédération au sein du comité exécutif de la CAF avec une voie consultative, en plus de la possibilité d’offrir, à chaque union zonale, un siège fonctionnel doté d’une équipe administrative indépendante.
« Des infrastructures de meilleure qualité pour l’éclosion de nos talents et l’attractivité de nos compétitions », tel se présente le troisième axe du programme électoral du candidat. Pour propulser le football africain au sommet, Ould Yahya estime indispensable un tel souci de qualité. « Cette ambition est grande mais nous n’y renoncerons pas. L’Afrique doit avoir des stades à la hauteur du talent de ses joueurs. Nous avons une vision et un plan pour accompagner et soutenir activement le développement des infrastructures au service de notre football ». Le candidat s’engage en conséquence à aider chaque fédération et chaque membre de fédération à disposer d’un siège fonctionnel et au moins un stade qui réponde aux critères internationaux pour les compétitions continentales, en plus d’installations de haute qualité pour les entraînements. Et de proposer à cette fin la mise en place de Partenariats Public-Privé (PPP), pour « tisser un maillage d’infrastructures, lisser les inégalités zonales et favoriser ainsi l’organisation des compétitions de la CAF dans toutes les régions du continent ».
Dans le quatrième axe de son programme, Ahmed Ould Yahya préconise des « compétitions de meilleure qualité et une approche plus inclusive », afin d’assurer l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations tous les deux ans, en plus de la participation de toutes les équipes nationales africaines dans les phases de groupes éliminatoires de ladite CAN. Pour multiplier les occasions de jeu et les sources de revenus pour le football africain, il entend « ouvrir, une fois élu, le débat avec l’ensemble des parties prenantes, dresser un état des lieux des compétitions actuelles, réfléchir au format des compétitions déficitaires et repenser le système global en vue de compétitions africaines passionnantes et rentables ».
Ould Yahya s’est également engagé à innover avec le lancement d’une nouvelle compétition : « le Tournoi des champions africains pour les jeunes U 19 » et a promis par ailleurs d’augmenter le nombre d’équipes dans la Ligue des Champions et la Coupe de la Confédération. Sur cette lancée, le candidat entend « promouvoir davantage le football féminin avec des compétitions féminines régulières, pour une meilleure visibilité et un plus grand rayonnement de la CAN féminine ».
CAF avant-gardiste
« Une CAF moderne et avant-gardiste » : le cinquième axe s’appuie sur le principe que « la transparence et l’éthique se prouvent par l’action ». Ould Yahya projette de mener, une fois élu, une « véritable conduite au changement, afin d’impacter significativement et efficacement le mode de fonctionnement de la CAF en vue d’une institution transparente et performante ». Et de proposer une nette séparation entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire du comité exécutif, ainsi que la fondation d’une commission à pouvoirs limités mais consolidés. Il veut instaurer une politique d’éthique irréprochable, avec un code signé et respecté par tous les membres.
Dans le sixième axe de son programme, le candidat Ould Yahya promet « plus de ressources financières, plus de programmes, pour plus d’impact », avec l’objectif d’assainir les finances de la CAF et d’identifier de nouvelles sources de revenus. Toutes les possibilités commerciales seront exploitées pour accroître celles-ci, en se basant sur la numérisation dans la répartition des ressources. Il veut porter l’aide aux fédérations-membres à 500.000$/an dès 2023, au lieu des 200.000 actuels, afin surtout de « développer le football local ».
Dans le septième et dernier axe, Ahmed ould Yahya rappelle que « le football est un levier de développement économique et social, un facteur de paix entre les peuples, d’éducation, de santé et d’inclusion sociale, qui ne peut être pleinement exploité qu’avec le développement des talents et la formation d’un capital humain fort ». Pour cela, la CAF doit jouer, « pleinement » dit-il, son rôle dans cet aspect sociétal avec « le développement de la pratique de masse, la professionnalisation des talents et la pérennisation du football africain ». Dans cet axe intitulé « Formation du capital humain, développement des talents d’une Afrique fière et porteuse d’un espoir d’avenir radieux », Ahmed ould Yahya entend mettre davantage l’accent davantage sur l’appui à la découverte de talents africains, leur entraînement et leur maintien sur le continent, afin de consolider le football local, sa restructuration et sa redynamisation, avec une plus grande publicité pour ses champions amenant ainsi les jeunes à aimer et pratiquer cette discipline.
Compte-rendu Mamadou THIAM
Finale Tournoi UFOA A U17 : Moussa Diou à la hauteur
Aux manettes de la finale du tournoi UFOA/A U17 remporté à Thiès, samedi 13 Février 2021, par le Sénégal aux dépens du Mali (2-0), l’arbitre international mauritanien Moussa Diou a été crédité d’une superbe prestation. Le moins qu'on puisse dire est qu’il a fait du très bon boulot. Pour tout dire : un sans-faute ! Diou monte en puissance… Il était assisté de Sadja Mané (Guinée Bissau), Moussa Traoré (Guinée) et Fatou Ngum (Gambie). Pour rappel, les deux équipes finalistes de cette compétition organisée au stade Lat Dior de Thiès sont qualifiées pour la CAN de la catégorie prévue en Mars prochain au Maroc.
CAN U 20 Mauritanie 2021 : La Mauritanie trébuche face au Cameroun
Àdix minutes de la fin de la rencontre, la Mauritanie tenait le choc face au Cameroun. Les Lions indomptables juniors s’en remettaient à des exploits individuels ou des tirs de loin comme celui déclenché en dehors de la surface de réparation par Alioum Moubarak qui avait obligé le gardien mauritanien El Moktar à sortir une claquette digne des meilleurs portiers. Mais il a fallu une erreur de jugement de son arrière droit Abou Diallo qui, voulant donner une passe en retrait à son gardien, offrit… une passe décisive à l’attaquant camerounais Sunday Junior pour l’unique but de la partie ! Sans se presser, le jeune attaquant camerounais prenait le temps de crocheter un défenseur et le gardien avant de pousser le ballon dans les buts vides.
Trois minutes plus tard, l’attaquant mauritanien El Mami Tetah entré en cours de jeu, est à la réception d’une passe mais contrairement à son adversaire, il échoue sur son crochet. À l’efficacité camerounaise, la Mauritanie n’a pu répondre que par la qualité de son fond de jeu pour cette ouverture de la CAN U20 Total où elle a longtemps soutenu la comparaison. Si le Cameroun était plus présent, en première période, il avait longtemps échoué face à une bonne organisation défensive mauritanienne.
Sur les balles arrêtées, les Lionceaux n’étaient guère plus heureux même si son capitaine Meyapyia fit passer un frisson dans le camp du pays-hôte. Sur un corner à la 30’, l’athlétique défenseur démontrait ainsi sa puissance mais… sa tête n’est pas cadrée ! La Mauritanie avait bien essayé de poser le jeu de jouer au sol. Hélas, ni Oumar Mbarek (18’) ni Abou Diallo (29’) après une jolie percée n’avaient eu la lucidité de cadrer leurs frappes. Cette défaite inaugurale est cependant loin d’être rédhibitoire. Les Mourabitounes U20 peuvent se relancer mercredi 17 Février, face au Mozambique.
Oumar Mbareck, Mauritanie (Homme du match)
« C'est dommage que nous ayons perdu le premier match mais je suis sûr que nous ferons mieux lors du prochain. Nous avons commis des erreurs en seconde période et c'est de là que le Cameroun nous a punis. Nous avons très bien joué mais nous n'avons pas pu gagner et je priele peuple de nous en excuser. Nous sommes une bonne équipe, nous allons travailler dur et faire mieux lors du deuxième match. »
Muril Njoya, entraîneur de la Mauritanie
« On regrette certaines décisions qu'on a prises. Dans l'ensemble, on a fait un bon match mais le Cameroun était mieux, ils ont du talent et de l'expérience. Nous avons perdu le combat mais pas la guerre, les Camerounais sont plus expérimentés. On va travailler plus dur, on a une jeune équipe et on aura une chance de faire mieux la prochaine fois, avec de la confiance. »
Ousmanou Christophe, entraîneur du Cameroun
« Ce fut un match très difficile car la Mauritanie a montré qu’elle était une bonne et talentueuse équipe. En ce qui nous concerne, je pense que notre gardien de but nous a sauvés, surtout dans les dernières minutes du match, nous assurant de notre avance et nous gagnons. Il est bon de commencer de cette façon. Nous avons amélioré la confiance. »