Les sociétés Assainissement travaux transport et maintenance (ATTM) et Mauritanienne de travaux et construction (MTC) ont remporté le 20 janvier 2021, un avenant au contrat de réhabilitation et d’élargissement d’un tronçon routier de 50 km de l’axe goudronné Nouakchott /Boutilimitt d’une incidence financière d’1,696 million USD et un délai de cinq mois.
Filiale génie civil de la société minière SNIM, ATTM est le numéro 1 mauritanien de construction de routes avec un capital social de 27 millions USD. MTC, propriété de la famille Ghaddé qui est active dans les mines, l’agro-alimentaire, l’importation des denrées alimentaires, le secteur bancaire, les hydrocarbures et le secteur minier – avait entamé l’exécution des travaux de réhabilitation et d’élargissement du tronçon routier financés sur fonds propres du gouvernement mauritanien en septembre 2019 en contrepartie de 15,3 millions USD.
Leur contrat est le lot 2 d’un projet dont le lot 1 chiffré à un peu plus de 14 millions USD a été attribué en août 2020 au consortium composé de Grands Travaux de Mauritanie (GTM) du groupe familial Wedady et la société Batir/TP fondée par le colonel Mohamed Mahmoud Ould Deh, ministre de Santé de 1982 à 1984.
L’axe goudronné Nouakchott/Boutilimitt long de 154 km fait partie de la route dite de l’espoir qui est longue de plus de 1 100 km et qui est la principale voie de communication terrestre avec le Mali voisin. Il est d’autant plus stratégique qu’il participe à une intégration régionale. Sa réhabilitation et son élargissement tombent dans un contexte marqué par la volonté des pays du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie) sont animés par la volonté de réaliser une intégration régionale via la construction des routes goudronnées et un chemin de fer.
Les autorités mauritaniennes projettent la construction en partenariat public-privé d’une autoroute reliant Nouakchott à Boutilimitt. Un appel d’offres a été lancé en pour le recrutement d’un consultant chargé d’une étude de faisabilité.
Mais en attendant la réalisation d’une telle autoroute, les pouvoirs publics travaillent à fluidifier le trafic entre Nouakchott et Boutilimit afin de faciliter le transport des biens et des personnes et d’éviter les accidents. L’axe routier est souvent le théâtre d’accidents mortels dont le dernier en date au bilan très de huit morts remonte au 24 janvier 2021.
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