Le livre de Samuel Huntington contient sans doute des qualités, mais sa thèse centrale repose sur cet amalgame invraisemblable qui annihile toute légitimité à sa réputation. C’est qu’il s’agit d’une thèse séduisante, surtout en Europe où ce livre a fait grand écho(1) après avoir été médiatisé presque en boucle pendant très longtemps. En réalité, quand bien même on y découvre une série d’erreurs disqualifiantes, il n’en continue pas moins de susciter un élan toujours renouvelé dans le monde occidental qui, tout au long de son histoire, n’a cessé d’infuser dans la conscience de ses peuples l’idée d’un éternel face à face entre les deux civilisations musulmane et chrétienne.
Pourtant, cette confrontation imaginaire était imperceptible ou plutôt un peu ténue à l’époque de l’alliance ‘’islamo-occidentale’’(2) face au communisme, notamment en Afghanistan contre l’URSS, mais la voici reprendre du poil de la bête avec les tenants de la notion non moins imaginaire dite judéo-chrétienne qui fut inventée pour faire croire à un ensemble homogène partageant la même histoire, la même culture, les mêmes valeurs et le même destin.
En début de novembre dernier, dans Le Calame, le Pr Mohamed Mahmoud Mohamed Saleh avait mis en exergue, avec clarté et hauteur de vues, l’objectif idéologique qui se cachait derrière cette notion et montré du doigt quelques intellectuels israélites français parmi les plus emblématiques défenseurs de la théorie de Huntington dont ils s’inspirent, parce qu’elle porte exactement la même vision qu’ils voudraient voir se mettre immédiatement en œuvre, dans une guerre civile, à travers une coalition judéo-chrétienne contre l’Islam et les musulmans de France. Leur motivation est bien entendu guidée par le sionisme dont le crédo politique se limite essentiellement à la stigmatisation des musulmans et la haine des arabes…
Quoi qu’il en soit, le fantasme du choc des civilisations lui-même n’est pas nouveau, Huntington l’a simplement transposé sur le religieux (Islam et Confusionnisme), sachant qu’il était fondé hier sur la race : on se rappelle du ‘’péril jaune’’ contre lequel l’Occident se montrait inquiet aussitôt après la Première Guerre mondiale, alors que l’histoire était faite par le même Occident depuis deux siècles au moins et que ses rivalités internes constituaient l’essentiel des relations internationales.
C’est dire que la rupture des équilibres du rapport de force conduit toujours à ce genre de fantasme, auquel se livre la puissance qui en sort victorieuse dans le but de combler le vide et renforcer son hégémonie. On l’a vu au moment où l’URSS venait de s’effondrer de manière non-anticipée : Washington a dû chercher un fantasme plus crédible que le choc des civilisations, elle trouva le prétexte idéal de la lutte contre le terrorisme, étiqueté islamiste, qui sera ainsi créé insidieusement pour les besoins de la cause. La lutte contre le terrorisme islamiste fut donc le nouveau paradigme, présenté à la fois comme une exigence morale et une urgence stratégique, qu’il fallait nécessairement promouvoir au niveau international, avec la contribution massive des médias, afin de soumettre la planète entière à une forme de tension générale, destinée à durer aussi longtemps que possible, pour l’avènement d’un environnement mondial propre à être dirigé unilatéralement, sans contestation possible et conformément aux intérêts américains.
Nouvelle configuration géopolitique
Seulement voilà : aujourd’hui, la résilience économique et la résurrection diplomatique de la Russie de Poutine ramènent l’attention sur l’échiquier international où le rapport de forces s’articule de nouveau entre les adversaires d’hier.
De ce point de vue, comme très souvent, l’histoire se répète. La crise syrienne et la détermination du président russe ont été les deux principaux facteurs de la nouvelle configuration géopolitique qui s’est formée durant la décade écoulée. Ses marqueurs essentiels peuvent se décliner comme suit :
1. En Syrie, la vigoureuse intervention militaire de la Russie a permis au régime de Bachar El Assad de se maintenir contre la volonté d’une coalition arabo-occidentale conduite par les Etats Unis. Cette opération répondait à un besoin vital pour la Russie : la disparition de ce régime signifiait également celle de la base navale russe à Tartous, en Syrie, seul point d’ancrage de la marine russe en méditerranée(3).
2. L’envergure de son intervention en Syrie a également permis à la Russie de renforcer le poids du soutien qu’elle apportait à l’Iran, si fortement que sa diplomatie a pu retrouver sa dimension d’avant, à l’époque de la Guerre froide, en sorte qu’elle est devenue incontournable désormais dans toute combinaison politique autour de cette région du Moyen Orient dont on dit qu’elle constitue, du point de vue géostratégique, la plus importante zone du monde.
3. Aussi, le succès de cette même intervention a consécutivement projeté la Russie à se déployer en Libye. D’abord pour régler un vieux contentieux : en mars 2011, le Conseil de Sécurité avait adopté la résolution 1973 instaurant une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye, afin de protéger les populations civiles des bombardements aériens du régime de Kadhafi, tout en interdisant également le changement de ce régime par la force.
Il se trouve que la défaite de l’armée régulière contre les rebelles ainsi que la prise du pouvoir par ces derniers ont été facilitées puis accélérées par l’intervention directe des forces de l’OTAN, une intervention que la Russie avait perçue comme une violation des dispositions de ladite résolution. Moscou, qui avait pourtant laissé passer celle-ci, après avoir accepté ses termes, n’était pas préparée à cette intervention de l’OTAN dans toutes les zones de combats. Et le moins qu’on puisse dire est qu’elle foulait clairement au pied le droit international et qu’elle portait aussi clairement ce message que la Russie ne comptait plus grand-chose dans ‘’le nouveau monde’’….
Moscou avait donc retenu la leçon. D’’où sa présence d’aujourd’hui en Libye, qui est également et surtout motivée par un autre objectif stratégique dont la portée se mesure en termes de liaison maritime avec la base navale de Tartous (Syrie) et donc de prolongement de son influence en Méditerranée.
Il est vrai que la présence russe sur le sol Libyen avait été sollicitée par un maréchal Haftar aux abois, parce que lâché par les américains qui ont finalement reconnu le gouvernement de Tripoli, bien qu’il soit sponsorisé par les Emirats Arabes Unis et l’Arabie saoudite qui sont déterminés à éteindre partout le feu de la révolution du Printemps arabe…
Qu’importe, cette présence est d’autant plus cruciale qu’elle va permettre à la Russie de s’impliquer avec plus de prépondérance dans toute négociation éventuelle pour la solution du conflit libyen et de protéger ainsi ses intérêts géostratégiques et donc économiques dans ce pays ; les pays occidentaux voulant s’approprier exclusivement pour eux seuls le gâteau libyen ; et la diplomatie russe, dopée par la détermination de Poutine, n’étant plus disposée à se faire passer pour le dindon de la farce ou se faire duper une seconde fois, comme en 2011.
4. Tout se passe comme si l’ombre de ces trois marqueurs planait sur l’actuel conflit du Haut Karabakh, en voie de règlement sous les bons offices de la Russie qui a invité la Turquie à s’y associer en apportant sa touche à la besogne…
L’importance de la Turquie
5. Moscou, sous Poutine, a développé de bonnes relations avec Ankara, si bonnes qu’elles inquiètent maintenant les pays occidentaux de peur que la Turquie ne franchisse de nouveaux paliers dans ces relations, après l’acquisition des missiles russes S400 par le président Erdogan. Celui-ci a parfaitement compris qu’elles constituaient effectivement une carte diplomatique à sa disposition face aux pressions des pays occidentaux (…) ; lesquels savent de leur côté que si leurs injonctions répétées à son encontre dépassaient les limites de simples menaces, il n’hésiterait pas à élever ces relations au rang de partenariat stratégique à leurs dépens. Mais ils mesurent surtout l’importance géostratégique de la Turquie, entourée de huit pays d’Europe et d’Orient ainsi que de deux mers (noire et méditerranée). Sa position est d’importance capitale pour les trafics terrestres et maritimes internationaux, elle suscite donc beaucoup d’intérêts pour les grandes puissances et, de ce point de vue, le président turc est encore plus rassuré du degré d’importance de son pays dont l’armée compte plus d’un million d’effectifs, la plus grande d’Europe en comparaison aux effectifs militaires des pays européens membres de l’OTAN.
Sur le plan économique, la Turquie est classée dixième économie mondiale, avec un marché de plus de 80 millions de consommateurs donc un grand débouché commercial. Mais elle est surtout toute proche et assez attractive du point de vue fiscal et de coûts de main d’œuvre qualifiée : de grandes entreprises européennes y ont délocalisé une partie non négligeable de leur production industrielle ; c’est le cas notamment de beaucoup de firmes allemandes, y compris dans les secteurs stratégiques des équipements militaires et d’automobile.
Donc la Turquie n’est ni un petit pays ni dirigée par un chef d’Etat inconscient de ses atouts ; le président Erdogan est dès lors décidé de s’approprier toutes ces potentialités pour les traduire au mieux des intérêts supérieures de sa nation ; et les déclarations martiales du président français sont sans importance pour les turcs, particulièrement au sujet du conflit libyen ou de la prospection pétrolière près des frontières maritimes avec la Grèce…
6. Un autre constat s’impose, et il est à l’origine de tout ce qui précède : l’histoire retiendra de la décade écoulée qu’elle a été celle où l’ordre ancien a été remis en cause par le Printemps arabe, du Yémen à la Tunisie en passant par la Syrie, l’Egypte, la Libye, le Soudan et l’Algérie. La carte géopolitique de tous ces pays dessine aujourd’hui une nouvelle combinaison justifiant que l’on puisse parler d’un destin inquiétant, en ce qu’il n’arrête pas de soulever, chaque jour, beaucoup d’interrogations qui restent ouvertes.
Répétons-le, ce Printemps-là a provoqué la rupture de l’ordre mondial qui prévalait depuis les années quatre-vingt dix et a permis à la Russie de revenir avec force sur l’échiquier international, par le biais de son intervention militaire en Syrie dont l’envergure avait lourdement pesé dans les négociations de l’accord sur le dossier nucléaire iranien en 2015.
En d’autres termes, avant l’éclatement de l’URSS, Washington et Moscou se livraient la guerre par le tiers monde interposé. Aujourd’hui, le rapport de force se déploie essentiellement dans le monde arabe, avec l’Iran et la Syrie comme éléments moteurs…
7. Aux Etats Unis, en revanche, l’année 2019 aura été marquée par un déclin démographique jamais enregistré depuis plus d’un siècle. Selon les statistiques du US Census Bureau, en effet, la population continue d’augmenter mais de moins en moins suffisamment. Il a été constaté une hausse de 0,4 % de 2018 à 2019, la plus faible depuis la Première Guerre mondiale. Au-delà même de l’impact négatif de la pandémie du COVID 19, la croissance de la population américaine diminue chaque année depuis sept ans déjà. Et c’est à partir de 2015 qu’il y eût moins de naissances et plus de mortalité, en raison du vieillissement de la population.
L’immigration, qui constituait l’autre source d’accroissement de la population américaine, est de plus en plus contrariée, l’administration du président Trump ayant passé par là pour la réduire à sa plus petite dimension.
Tout cela ne prête pas à l’optimisme si l’on se place à l’échelle d’une puissance industrielle(4) dont le modèle économique est d’inspiration Keynesienne, c’est-à-dire un modèle où la démographie est considérée comme étant le principal moteur de croissance économique : plus de population impliquant plus de travailleurs et plus de besoins à satisfaire dans les domaines d’infrastructures, du logement et des biens de consommation.
A l’inverse, une population déclinante freine la croissance économique, le Japon en subit l’expérience dirimante depuis près de deux décennies, l’Allemagne en a tiré la leçon pour avoir accueilli plus d’un million d’immigrants venant de la Syrie et d’ailleurs…
8. Plus important encore est l’actuelle inquiétude des Etats Unis qui se voient bousculés par la Chine, sinon fortement menacés de perdre leur place de première puissance économique mondiale. A vrai dire, sur ce plan, la Chine a déjà franchi des étapes décisives vers le statut de première puissance mondiale et l’Amérique se trouve à présent sur une pente de déclassement irréversible. Les conclusions d’une enquête menée en décembre 2019 par l’agence Bloomberg, auprès des économistes de renom, ne disaient pas autre chose. Car il en résultait que l’économie américaine était désormais confrontée à près de 50 % de risque de récession, soit la plus forte probabilité depuis le crash de 1929 ; l’impact économique de la pandémie du COVID-19 s’y est greffé par la suite en nouveau facteur aggravant…
La Chine monte
9. L’Empire du Milieu, quant à lui, monte d’un cran : un événement majeur, à peine commenté par les grands médias internationaux, s’est produit tout récemment comme pour venir confirmer l’avènement d’une ère nouvelle déjà en mouvement.
En effet, le 15 novembre dernier, avec la signature du traité de Partenariat Régional Economique Global (PREG), l’influence de la Chine est montée d’un cran, suite à un long processus de négociations commencées en 2008 et concrètement inscrites sur une feuille de route en 2013.
Le gouvernement chinois a dû présenter toutes les garanties requises afin de convaincre ceux du Japon, de la Corée du Sud, de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie pour conclure cet accord commercial sans précédent avec le bloc des dix pays de l’ASEAN (Thaïlande, Singapour, Malaisie, Indonésie, Philippines, Vietnam, Cambodge, Laos, Birmanie, Brunei).
L’Inde en était la grande absente, engourdie dans la crainte de voir son marché envahi par des produits à bas prix. Encore que le PREG devrait permettre aux pays signataires de booster leurs économies par l’harmonisation des procédures liées aux activités d’exportation de leurs entreprises : suppression des droits de douane et quotas sur 65 % des produits échangés ainsi que des règles communes pour ceux pouvant bénéficier des avantages du PREG. Mais New Delhi a préféré attendre la mise en œuvre de l’accord afin de l’évaluer au bout de quelques temps, elle conserve cependant la possibilité de le rejoindre à tout moment.
C’est dire que ce traité crée désormais une zone de libre-échange la plus importante au monde en termes de Produit intérieur brut (30 % du PIB mondial), avec la Chine (18 % du PIB mondial) comme locomotive dans un gigantesque marché de plus de deux milliards de consommateurs ; sans compter l’Inde dont l’intégration à cet ensemble n’est qu’une question de temps, au vu des immenses opportunités qu’il ouvre et selon les spécialistes du domaine qui proclament avec forte conviction que les avantages économiques du PREG étaient largement supérieurs aux inconvénients de la concurrence que d’aucuns pourraient bien redouter.
Mais dans un contexte de forte crise multidimensionnelle, en raison de la pandémie du COVID-19 qui sévit dans tous les pays, avec ce qu’elle comporte d’effets anxiogènes très éprouvants, les médias internationaux n’ont pas considéré que cet événement fût plus digne de commentaires qu’un autre et ne se sont donc pas attardés sur ses perspectives qui sont pourtant clairement perceptibles. Car au-delà de son offre économique, qui devrait se traduire par une croissance régionale partagée, cet accord exprime également pour la Chine :
- Une réponse éclatante à la stratégie américaine d’encerclement et d’isolement de l’Empire du Milieu, alors portée par les deux derniers présidents américains (Clinton et Obama) sous le nom de TranspacificPartnership (partenariat de libre-échange avec Canada, Mexique, Japon, Malaisie, Singapour, Australie, Nouvelle-Zélande, Brunei, Vietnam, Pérou, Chili) mais aujourd’hui abandonnée par le président Trumpqui préféré la doctrine du protectionnisme opposée à celle du libre-échange ;
- Une ambition géopolitique qui se consolide ainsi par le biais de ce nouvel instrument d’influence de Pékin, au travers des échanges commerciaux les plus dynamiques et partant d’un ensemble économique le plus attractif du monde.
On doit souligner ici que la Chine dispose d’un atout psychologique non négligeable aux yeux de ses voisins : elle ne s’est jamais projetée militairement au-delà de ses frontières, et cela rassure des pays frileux comme la Corée du Sud et l’Australie(5).
Aujourd’hui encore, à tous ceux-ci, la Chine tient levé le drapeau de la paix et de la coopération économique gagnant-gagnant caractérisée par une prospérité commune.
Certes le PREG n’est pour le moment qu’un projet alternatif assez avancé, puisque son entrée en vigueur est prévue dans les deux prochaines années, une fois que certains pays signataires l’auront ratifié au niveau national, mais il constitue déjà une sérieuse menace pour les économies occidentales et notamment le leadership américain. Surtout quand on sait que la conséquence inéluctable de cet accord commercial serait l’utilisation en très grand volume du Yuan chinois comme monnaie d’échange et dans les flux financiers.
Même si elle ne serait que partielle à court terme, sans être pour autant négligeable, la dédollarisation des échanges commerciaux – dont il fut question dans les articles ci-avant indiqués – n’est donc plus loin, après qu’elle ait été entamée avec l’accord commercial sino-russe déjà en vigueur. Or il devient évident pour le monde entier que le dollar est utilisé par Washington comme un redoutable levier de puissance impériale, beaucoup plus dissuasif que la force militaire ; il s’est transformé en instrument politique de domination que les Etats Unis brandissent abusivement sous forme de menaces de sanctions contre tous les pays, même leurs alliés traditionnels les plus proches ne sont épargnés. C’est une épée de Damoclès insupportable pour tout pays soucieux de sa souveraineté politique ainsi que de ses intérêts économiques et dont les dirigeants ne peuvent accepter cette contrainte inadmissible sans tenter d’en sortir peu ou prou.
Voilà donc ces pays de l’Asie et du Pacifique qui essaient formellement de relever ce défi en créant cette vaste zone d’échanges dont l’évolution sera naturellement sous-tendue par un mécanisme financier lui permettant de contourner graduellement la monnaie américaine et, ce faisant, d’affaiblir l’impitoyable levier de puissance qu’elle représente.
En définitive, que retenir de tout ce qui précède ?
Est-il permis d’en déduire que la combinaison de plusieurs facteurs déterminants était déjà en marche vers un nouvel et nécessaire équilibre du rapport de force mondial ?
L’Asie, sous la conduite de la Chine avec l’appui diplomatique de la Russie, serait-elle la mieux lotie présentement pour changer la face du monde ?
L’hybris des Etats Unis, inscrite au fronton de leur diplomatie comme pour intimider leurs interlocuteurs, fonctionnera-t-elle vraiment contre ce changement d’ère qui aura été parmi les plus attendus ?
L’ingénuité de l’Union Européenne et son goût persistant à donner des leçons aux autres seront-ils plus décisifs qu’en ce moment pour peser sur cette mutation qui prend forme de plus en plus ?
Questions ouvertes.
Nouakchott, le 2 Janvier 2021
(1)Si bien qu’elle alimente maintenant le discours xénophobe des partis d’extrême droite européens.
(2) Notamment avec les pays arabes du Golfe en tant que pourvoyeurs de fonds nécessaires aux budgets des guerres contre l’URSS en Afghanistan, puis contre le régime de Saddam Hussein en Irak. Une alliance toujours à l’œuvre contre les gouvernements iranien et syrien d’un côté ; et, de l’autre, contre les peuples du Yémen, de la Libye et à présent contre le peuple palestinien...
(3)Une question mystérieuse me revient ici à l’esprit et je ne lui trouve toujours pas de réponse: en quoi le président Bachar de 2011 était-il idéologiquement et politiquement différent de celui qui fut invité par la France au défilé du 14 juillet 2008 sur les Champs-Elysées ?
(4) Une puissance industrielle s’entend ici au sens où son économie est réellement productive et non financiarisée à outrance, de sorte que la spéculation sur les marchés devienne plus rentable que l’investissement dans l’économie réelle ; donc une économie où l’on ne compte pas des centaines de fermetures d’entreprises chaque année, sous forme de délocalisation pour bénéficier des charges de production et d’une fiscalité moins élevées à l’étranger, entraînant de facto des pertes d’emplois en milliers.
(5)La première est frileuse en raison des menaces de son voisin et éponyme du Nord ; l’Australie à cause de précédentes et récurrentes difficultés de voisinage avec l’Indonésie, difficultés à présent résolues, grâce justement à une médiation chinoise, au point que ces deux voisins entretiennent maintenant une coopération militaire.