La police chargée des crimes économiques et financiers a convoqué ce jeudi 7 janvier l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz pour lui demander de procéder à la signature des procès-verbaux objets de l'enquête préliminaire sur les dossiers de la décennie dans lesquels il est impliqué avec quelques uns de ses anciens ministres et hauts responsables. L'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a tout simplement refusé de signer ces procès-verbaux qui présagent de l'imminence d'un probable jugement. Aziz continuant à crier à qui veut l'entendre que la Constitution lui confère une immunité et qu'il ne peut être jugé que par une haute cour de justice. L'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui croit fermement être dans le viseur du pouvoir et victime d'un règlement de comptes politiques, n'a jamais accepté de répondre aux questions des enquêteurs au cours des nombreuses fois que la police l'a convoqué. L'un des avocats de son collectif de défense, Me Mohameden Ould Ichidou a confirmé le refus de son client de signer les procès-verbaux que la police chargée des crimes économiques et financiers lui ont présentés ce jeudi après sa condamnation.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».