Alors qu’on pensait un peu naïvement que le pire était passé, le Corona frappe à nouveau. Après plusieurs mois d’accalmie, le voilà qui refait surface. Cette deuxième vague que plusieurs scientifiques disaient inévitable s’est bel et bien levée. Beaucoup moins virulente qu’en certains pays, elle n’en est pas moins en train de ravager le nôtre. Pas un jour ne passe sans sa centaine et plus de personnes déclarées positives, alors que les tests sont loin d’être généralisés. La faute à qui ? Au gouvernement qui a relâché la pression un peu tôt et autorisé des rassemblements comme lors de la visite présidentielle à Kaédi ou des festivités de l’Indépendance ? Pensait-il que l’immunité collective serait la solution devant l’impossibilité de recourir au confinement ou au couvre-feu ? La faute à nous tous qui avons laissé tomber les masques sans penser aux conséquences et sans respecter ni distanciation sociale ni gestes- barrières ? À ce maudit virus refusant de baisser les bras et n’attendant que l’occasion propice pour faire à nouveau parler de lui ? Devant l’incapacité de contenir le fléau, faut-il donc recourir au vaccin, malgré les mises en grade d’une partie du monde médical ? Le jeu vaut-il la chandelle ? Corona a installé son cycle, comme H1N1, H5N2, VHS et autre BK. À l’instar de milliers de virus variablement dangereux pour une humanité de plus en plus confinée dans des villes surpeuplées. De fait, le vrai problème n’est-il pas civilisationnel ?
Ahmed Ould Cheikh