Le retour il y a quelques jours de du vice-président du groupe BSA, suivi le dimanche dernier de celui de Moustapha Ould Limam Chavi, l’homme qui murmure à l’oreille de plusieurs puissants de ce monde, indiquent, si besoin était, que la vie est précaire et qu’il ne faut jamais dormir sur ses lauriers. Après l’arrivée, en grandes pompes, en mars dernier de Mohamed Ould Bouamatou, il ne reste plus que Maaouya pour qu’Aziz boive le calice jusqu’à la lie. En voyant revenir au pays, accueillis comme des héros, ces hommes qu’il pourchassait hier et accusait de tous les maux, se permettant même de lancer des mandats d’arrêt internationaux à leur encontre, il ne doit sans doute pas se sentir à l’aise. Un euphémisme pour ne pas dire enragé, lui dont les soutiens se réduisent comme peau de chagrin. Il ne lui en reste d’ailleurs plus qu’une poignée dont rien n’indique qu’ils résisteront à la prochaine et imminente bourrasque.
Pourchassé par la police, interrogé des journées durant et interdit de quitter Nouakchott, son sort semble désormais scellé. L’enquête préliminaire, ayant suivi le rapport de la Commission d’enquête parlementaire, est bouclée et elle sera transmise dans les plus brefs délais au parquet qui délivrera à coup sûr des mandats de dépôt au chef de la bande et certains de ses plus proches acolytes. Comme quoi il ne fait jamais insulter l’avenir : la Roche tarpéienne demeure partout proche du Capitole. Une des conditions du pouvoir, c’est le risque de le perdre. Et, pire, soi-même avec….
Ahmed Ould Cheikh