C’est pour moi un honneur et un plaisir de formuler à Votre Haute Attention, dans le strict objet d’accomplir mon devoir, un certain nombre de propositions tendant à sortir notre nation, notre société, de l’état d’extrême déchéance et de désespoir dans lesquelles elles végètent et dont aucune réponse claire, pratique, pragmatique, convaincante, décisive ne pointe à l’horizon.
C’est en filigrane de ce qui suivra que l’intelligibilité de cette assertion sera décodée.
J’ai opté pour une telle démarche – formulations de propositions concrètes – au lieu des rhétoriques rébarbatives ou d’envolées lyriques en esquivant les développements fastidieux, ennuyeux, pour aller directement vers l’essentiel, le but, c'est-à-dire l’ACTION.
D’une part, le diagnostic de la situation est suffisamment rabâché et connu ; la thérapie l’est probablement moins, ou la volonté de l’appliquer est absente, les fois où elle est bien appréhendée.
D’autre part, il faut souligner que ces propos sont adressés à Vous, Monsieur le Président de la République, mais aussi à une certaine catégorie de lecteurs prêts à décrypter le style elliptique, qui est le seul approprié dans un document brossant une vaste panoplie de recommandations relatives aux divers aspects de la vie nationale.
Nous sommes tous d’accord que notre pays recèle beaucoup de bruit et de fureur et tous les ingrédients d’une situation qui peut exploser à tout moment.
C’est qu’il n’y a rien dans ce que nous faisons et ce que nous sommes actuellement qui rassure sur notre avenir, à telle enseigne que l’espoir n’est plus permis.
Bien au contraire, la hantise, l’inquiétude, gagnent chacun de nous que notre Nation risque, si des solutions courageuses, vigoureuses, grandioses, ne sont pas appliquées en urgence – de sombrer dans l’abime. D’où la nécessité d’une prise de conscience aigüe des trois postulats de départ suivants qui constituent les conditions nécessaires à la pérennité de l’Etat :
- L’indépendance de la justice avec l’enseignement et les forces de sécurité.
- L’arrêt des discours et propagandes particularistes ou à caractère raciste.
- La Maladministration.
- L’indépendance de la justice avec l’enseignement et les forces de sécurité intérieures et extérieures.
Ces trois éléments représentent cumulativement la garantie de la pérennité de l’Etat ; en ce sens que si l’un d’entre eux est absent, l’on ne peut parler que de stabilité ou de sécurité précaires. En d’autres termes, bien qu’il soit admis que nous sommes actuellement dans un Etat stable, sécurisé, il reste que l’Etat de Droit est absent et que l’Enseignement végète dans une situation de délabrement insondable.
Disséquons, schématiquement, un à un ces trois éléments ;
- L’indépendance de la justice rassure tout citoyen ou justiciable sur son droit et l’empêche d’empiéter sur celui d’autrui ou sur le droit de la nation ; ce qui contribue à l’apaisement des tensions sociales de tous ordres et même à l’attachement intime au territoire et à son peuplement.
- L’enseignement de tous les fils de la Nation, logés à la même enseigne, produit quasiment le même résultat que l’indépendance de la Justice, en termes de fraternité, de solidarité et d’attachement à la Patrie.
Il est en outre trivial que le développement, en général, y compris des mentalités est tributaire du niveau intellectuel de la plus grande masse de la population. « Le drame c’est bien l’inégalité des esprits ».
- Les forces de sécurité intérieures et extérieures doivent être proactives face à tous les défis ; ce qui suppose leur professionnalisme et leur attachement infaillible à leur métier, leur corps, et leur Patrie.
En conclusion, la sécurité et la stabilité permanente ne saurait être garantie que grâce à l’addition justice + enseignement + forces de sécurité intérieures et extérieures. Et toute stabilité n’ayant pas pour socle ces trois éléments cumulés s’appelle stabilité précaire.
2 – La continuation des propagandes, discours, ou propos particularistes de caractère racial, ethnique, tribal ou séparatiste est le meilleur gage pour enraciner la haine, le repli identitaire et par voie de conséquence directe le déchirement du pays par les affres de la guerre civile.
Les mots sont plus dévastateurs que les bombes.
Depuis quelques années, certains discours aux relents « extrémisterroristes » - je me permets ce néologisme – dont la tendance et l’incitation à l’action terroriste sont patentes – risquent d’anéantir tous les efforts entrepris pour cicatriser les plaies que notre corps social – comme dans toutes les sociétés – renferme dans son intimité.
3- La continuation de la Maladministration, par le favoritisme des incapables ou des mouvsidines – sous quelques prétextes que ce soient – engendre la déconstruction des fondements de l’Etat, l’accumulation des frustrations et la fuite des cerveaux ; d’où nécessairement l’effondrement de l’Etat qui atteint un niveau de faillite irrécupérable.
J’ai appelé les trois précédents constats « postulats de départ » car chacun d’eux à lui seul suffit à anéantir l’évolution de l’Etat.
Les trois remarques préliminaires suivantes ne revêtent pas la même force quoi que l’une d’elle, la personnalité du Chef de l’Etat, demeure cruciale pour tout espoir d’une construction d’un avenir solide.
Trois observations préliminaires :
Première observation : la Personnalité du Président de la République
La personnalité du Chef de l’Etat, en l’occurrence ici le Président de la République – comme d’ailleurs tout Chef, de famille, d’entreprise, où d’un groupe social donné est déterminante pour l’efficacité et l’efficience de l’ACTION ou de tout projet de fondation ou de refondation.
De fait, il est une vérité empirique que toute société ne peut évoluer efficacement que grâce à la volonté et l’action d’un seul homme éclairé qui veille soucieusement à :
- L’application scrupuleuse de la règle de droit ;
- La conduite obstinée, grâce à un trésor de courage, des changements nécessaires à la construction d’un avenir solide.
Deuxième observation : la force économique de l’Etat
L’Etat mauritanien ne saurait jamais manquer de moyens financiers pour engager les réformes prioritaires, soit par ses propres ressources, soit par recours à l’emprunt ou à l’aide extérieure. Ce qui manque le plus, c’est la volonté ou la rationalisation des moyens ou l’engagement des reformes bancables (économiquement et socialement).
J’observe ici que, malheureusement, certains tendent souvent à décourager les projets grandioses (surtout sociaux) arguant du manque de moyens, parfois, non sans arrières pensées subjectives….
Les arbitrages budgétaires sont par excellence le lieu de vérification de ce constat, où chaque ministre cherche à tirer la couverture pour lui en ignorant les priorités de son équipe.
Troisième observation : la nécessité de l’innovation
L’innovation est élevée au rang d’un axe stratégique de l’action des Etats, des entreprises, pas uniquement dans le domaine des technologies nouvelles, mais aussi dans les mentalités, les rapports entre les pouvoirs, les rapports entre Administration et administrés, la citoyenneté, les rapports sociaux d’entraide, de fraternité, la gouvernance, la cuisine, Ezewane, le tourisme etc.….
C’est dans l’optique précise de l’innovation – ou plus modestement l’amélioration que je formule les 50 propositions suivantes tendant vers une évolution structurelle d’ensemble de notre Etat.
I – Dans le domaine Constitutionnel :
Proposition N°1
Déclarer dans la Constitution (article 89) l’inamovibilité des magistrats du siège pour donner une portée réelle à cet article et appliquer les conséquences majeures du principe qu’il pose.
Par la suite, il conviendra de confirmer cela en mettant le magistrat du siège dans les conditions juridiques et matérielles garantissant son indépendance par rapport au pouvoir exécutif.
Il s’agit là d’une proposition que j’avais écrite dans le quotidien Nouakchott Info n°1200 du 27 mars 2007.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°2
Expliciter l’alinéa 3 de l’article 1er de la Constitution et renforcer les lois et procédures pénales subséquentes, en particulier, en criminalisant toute propagande particulariste de caractère racial, ethnique, tribal. En interdisant la prononciation des noms des ethnies, races, tribus ou autres catégories sociales dont le nom pourra conduire à la communautarisation de notre société.
Interdiction qui sera faite dans les réunions publiques ou privées, médias ou tous autres moyens de communication, assorties de sanctions sévères à l’encontre de ceux qui y contreviennent.
C’est là un des éléments qui permettent de juguler le défi existentiel auquel notre Etat est exposé.
Inconvénients : dérangement des racistes
Echéance : sans délai
Coût : Néant
Proposition N°3
Faciliter l’accès au Conseil Constitutionnel.
Par le droit de saisine à tout candidat à l’élection présidentielle ayant obtenu plus de 15% des suffrages exprimés lors de l’élection présidentielle du mandat en cours et à 30 députés à l’Assemblée Nationale.
Tout en démocratisant l’accès au conseil, ceci contribuera à donner matière à travailler à cette institution quasiment oisive.
En tout cas, bien des textes actuellement en vigueur sont jugés anti-constitutionnels, à cause justement de la lourdeur de la procédure de saisine du Conseil Constitutionnel.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : Néant
Proposition N°4
Expliciter l’article 38 pour éviter tout risque de polémique sur son interprétation au sujet de l’organisation du referendum d’initiative présidentielle exclusive afin de rendre sa lecture concordante avec celle de l’article 99.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : Néant
Proposition N°5
La procédure d’engagement de la responsabilité du Gouvernement gagnerait mieux de détacher chaque Ministre pour lui donner isolément la confiance – sinon, que dirions-nous d’un Gouvernement chapeauté par un Premier Ministre fréquentable charriant avec lui une cohorte de ministres récusables ? On pourra facilement prévoir qu’un tel Gouvernement ne saurait être à la hauteur des attentes des citoyens.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : Néant
Proposition N°6
Abandonner la limitation des mandats présidentiels
Si la logique sous tendant la limitation des mandats présidentiels est d’empêcher un homme de durer au pouvoir, pour éviter qu’il en abuse, pourquoi la même logique n’était pas suivie s’agissant de tous les autres postes d’élus – et même des hautes fonctions de l’Etat conférant d’exorbitantes prérogatives financières et administratives à des hommes « irresponsables » qui se pavanent ad vitaem eternam entre postes de ministres, directeurs d’Etablissements, de sociétés nationales, de projets ou conseils d’administration cumulant chacun ainsi des périodes équivalant à 4,5,6 mandats présidentiels.
La somme de ces « irresponsables », de leurs mandats et des dégâts qu’ils causent sont plusieurs millions de fois plus dévastateurs que le plus capricieux des Présidents de la République.
Au surplus, l’on sait que tout celui que l’Etat hisse à ces postes entrevoit que la volonté de celui – ci est d’en faire un homme politique et s'empresse de mal gérer par la corruption, le népotisme pour avoir les moyens grâce aux deniers publics d’être un homme politique, si bien que dans notre pays, il n’y a d’homme politique que par les deniers publics.
Le vacarme des flagorneurs éhontés des champions du fameux « troisième mandat » et de leurs soutiens a plombé tout débat serein, « désintéressé » autour de cette question des mandats électifs ou du cumul des périodes d’exercice aux fonctions névralgiques de l’Etat.
Proposition N°7
Rétablir le bicamérisme parlementaire par la restauration du Sénat :
Outre les justifications de création de cette Chambre contenues dans les ouvrages du Droit Constitutionnel, on pourra ajouter d’autres dont :
- Le caractère très lacunaire de la procédure d’élaboration de la loi. (Voir proposition N°10).
- L’utilité empiriquement constatée du Sénat qui a eu à apporter de 2007 à 2018 deux fois plus d’amendements aux textes que l’Assemblée Nationale et qui a eu à rejeter quatre projets de loi alors que l’Assemblée Nationale n’en a rejeté aucun.
- L’existence d’une seconde Chambre parlementaire incite pour ainsi dire, chacune d’elle à faire plus d’effort pour améliorer les textes.
J’ai été dégouté par l’indigence de l’exposé des motifs du projet de loi Constitutionnel relatif à la suppression du Sénat qui s’articulent autour de deux arguments d’une rare minceur :
- Le coût du sénat : 830. Millions (anciens).
Au caractère dérisoire de l’argument – l’Etat ne doit pas être regardant sur les coûts de la présidence, de la primature, de l’université etc.- s’ajoute celui de la modicité de la somme.
- Son remplacement par les conseils régionaux :
Un gadget que notre évolution, politique, administrative, mentale, n’autorise pas encore.
L’Etat n’a pas encore pu faire jouer aux communes le rôle qui leur est assigné par la loi.
Je n’aurai pas exprimé cette proposition de restauration du Sénat, si je n’avais eu la conviction largement exprimée au cours de la procédure de l’examen du projet de loi Constitutionnel que la suppression de cette Chambre n’était pas justifiée.
En marge du dernier débat du Sénat autour du projet de loi constitutionnel, j’étais en train de préparer avec Diallo Mamadou Bathia et Mohamed Ould Salek les procédures post-adoption du projet croyant tous que l’adoption était acquise. A ce moment précis, au cours de la pause d’après débats et juste avant le vote, un sénateur m’interpella pour me donner la confidence que la majorité votera contre.
Je l’avais bien pris au sérieux, mais je n’ai pas estimé nécessaire de faire la démarche opportune pour le report de la séance ; c’est que, au fond, mon vœu est que le projet échouât, pour les considérations ci-dessus.
En sortant de la bousculade, en dehors de l’enceinte du Sénat, j’avais avec Diallo Mamadou Bathia le même sentiment, que notre démocratie sortira grandie pour la première fois par une décision d’un organe constitutionnel non conforme avec la volonté du Pouvoir exécutif.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°8
Etoffer le nombre de commissions parlementaires
Afin de répondre aux besoins de spécialisation et de prévenir les risques de conflits de compétences, on pourra y ajouter par exemple une Commission de l’Environnement, une Commission des droits de l’homme, une Commission des affaires extérieures à vocation économique etc.….
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°9
Supprimer la subordonnée relative du deuxième alinéa de l’article 60.
Cette disposition est tombée en désuétude !
II – Dans le domaine législatif et réglementaire
Proposition N°10
Instruction présidentielle relative à la procédure d’élaboration de la loi.
La loi est édictée pour durer le maximum de temps et résorber de manière efficiente les problèmes sociaux posés ou qui pourraient l’être.
Ces deux impératifs supposent que son élaboration devra être l’objet d’une étude et de procédures « laborieuses » faisant appel à l’expertise de tous les départements ministériels.
La proposition consiste – pour l’initiative gouvernementale – que la procédure commence, dans une première phase par la formation d’une Commission du département concerné ayant pour termes de références d’accompagner le projet :
- d’une note faisant ressortir ses interférences avec les textes existants ;
- d’une étude d’impact dans les divers domaines qu’il englobe ;
- d’une note faisant ressortir les pratiques en la matière dans d’autres pays, le cas échéant, et leur adaptabilité à nos besoins et réalités propres ;
- d’un calendrier de mise en application (décrets, arrêtés) avec la désignation de la structure administrative chargée du suivi des étapes d’application.
- la deuxième phase d’élaboration sera la ventilation du projet à tous les départements ministériels obligés de notifier au Secrétariat Général du Gouvernement leurs avis écrits.
- la troisième étape sera une phase de validation définitive par une Commission au sein du Secrétariat Général du Gouvernement composés des représentants de tous les départements, puis le Conseil des Ministres.
Proposition N°11
Participation du Parlement à la production normative
De 2007 à nos jours, le Parlement n’a initié qu’une seule proposition de loi, d’ailleurs d’inspiration gouvernementale.
Dans le but de lui donner l’image qu’il mérite ou un début d’indépendance et de « rentabiliser » le Parlement, obligation devra être faite aux groupes parlementaires (par le Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale) de présenter chacun sous peine de dissolution, au cours de deux premiers mois de chaque session au minimum deux projets de loi. Ces projets de loi devront être priorisés dans la programmation.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°12
Suppression et diminution des listes nationales des députés et des femmes pour les rabattre sur les circonscriptions électorales, tout en conservant le quota des femmes.
Ce qui permettra de :
- normaliser le ratio nombre de Députés/Population, comparativement aux autres pays ;
- avoir des députés « traçables» représentant des franges palpables de la population dont ils suivent les attentes et s’emploient à résorber leurs problèmes.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°13
Instruction du Premier Ministre destinée à vérifier l’état d’exécution de l’arsenal juridique (loi, décrets, arrêtés, circulaires, instructions, notes de service, organigrammes, contrats etc.….)
Il s’agira d’instruire les ministres à l’effet de faire l’inventaire des textes sur la base desquelles ils travaillent (ou ne travaillent pas) : de manière à faire le tri des textes appliqués, ceux qui ne le sont pas, et ceux qui sont tombés en désuétude, ou en contradiction avec d’autres, ou ceux qui doivent être mis en harmonie avec le programme du Président de la République.
La sécurité juridique existe aussi…
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°14
Circulaire primo-ministérielle instruisant les ministres de respecter les attributions de leurs collaborateurs telles qu’elles ressortent des décrets y afférents, tout en vérifiant rigoureusement point par point, obligation par obligation, l’exécution de toutes les tâches pour lesquelles les structures administratives ont été créées.
Nonobstant les décrets fixant leurs attributions, par un surcroît d’ignorance, certains ministres empiètent eux-mêmes sur les prérogatives de leurs collaborateurs….
Instructions à ceux-ci de donner matière à travailler à tous ceux qui sont placés sous leur « irresponsabilité » notamment les conseillers, chargés de missions et attachés aux cabinets qui poussent … comme des champignons.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°15
Modifier l’instruction présidentielle N°002/92 fixant les règles relatives à la procédure parlementaire (Relations Gouvernement/Parlement) afin de la rendre conforme à la réglementation en vigueur.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : Néant
Dans le Domaine des Droits de l’Homme
Proposition N°16
Clôturer le dossier de l’esclavage ou l’Arlésienne de la Mauritanie.
Il s’agira d’organiser 3 caravanes concomitantes ou plus (au centre, au sud, au nord) ; chercher à dénicher des esclaves et faire la sensibilisation tous azimuts dans toutes les communes, tous les villages importants et toutes agglomérations se trouvant au bord des routes, pistes etc...
A l’issue de ces caravanes auxquelles participeront, les oulémas, les journalistes, les ONG, l’Administration territoriale, la Gendarmerie, les volontaires etc… ; constat devra être dressé que la Mauritanie est un pays normal pour ce qui concerne l’esclavage et qu’il n’est plus permis à quiconque de parler de l’esclavage en tant que phénomène existant dans le pays.
La rigueur de la loi criminalisant l’esclavage ne devra point laisser place à des circonstances atténuantes.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.5.2021
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°17
Parachever la solution des victimes des événements 90 - 91 :
Ce dossier devra être réglé rapidement et définitivement en conformité avec nos préceptes religieux, autrement dit seules les victimes ou ayant droits peuvent donner quitus, ou pardon. Personne à leur place, même l’Etat, ne doit le faire.
L’Etat devra travailler à la satisfaction totale de ceux –ci, par les réparations matérielles adéquates, ou en demandant concrètement leur pardon, ou en engageant les poursuites quand le pardon n’est pas obtenu.
A ce dossier, il faudra mobiliser aussi l’enveloppe financière adéquate – et envisager sa clôture définitive au 30 – 12 – 2021.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2021
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°18
Criminaliser l’anti – beidanisme :
Malheureusement, l’anti-beidanisme est une doctrine galvaudée depuis les années 1980 qui a pris sa forme active depuis 8 ans, son objectif principal est l’extermination des « maurts blancs (en réalité tous les « maurts » blancs ou noirs ou bruns.
Il s’agit d’un excès de haine et d’aveuglement, encore plus forts que l’antisémitisme nourri par un groupe « extremisterroriste » - je me permets le néologisme – parce que sa tendance ‘’maurtifère’’ est avouée et avouable.
Heureusement, le déficit de savoir des tenants de cette doctrine se heurte fatalement à l’immanence et la consubstantialité des liens entre les individus composant la communauté « maurte » et même, toute la communauté mauritanienne, immunisée par des liens affectifs et intellectuels, bétonnés par un socle de valeurs aussi bien intelligibles que spéciales, enracinés dans le conscient et le subconscient de chacun de nous.
Heureusement aussi que leur nombre ne dépasse pas quelques centaines. L’Etat se doit de récupérer, rééduquer, ramener à la raison et même satisfaire les besoins de ces fils égarés qui travaillent à la division de la communauté nationale, en application d’agendas extérieurs. Toutefois, il est urgent d’édicter une loi criminalisant l’anti–beidanisme, pour ne pas avoir à l’avenir dans notre pays un anti – pullarisme, soninkisme, ou autres antis – même communautés ou races ou religions étrangères – qui sont plus pervers que le terrorisme.
J’abomine le racisme naturellement par ce qu’il heurte toutes les valeurs humaines universelles.
J’abhorre aussi la résistance au racisme par le racisme qui représente un aveuglement plus répréhensible…..
Dans le domaine social
Proposition numéro 19
Mettre fin au calvaire des réfugiés mauritaniens et maliens de Tevragh - Zeine, où l'on constate un contraste saisissant entre des citoyens vivant côte à côte dont certains disposent de tout tandis que d'autres sont démunis en tout.
Il est vrai que le gardiennage est à l'origine de cette situation qui a engendré l'installation durable des familles dont la majorité ayant des propriétés bâties dans des quartiers périphériques, ou des lots de terrain attribués par l'État. En revanche, celui-ci ne devait pas et ne doit plus admettre cette situation qui donne la preuve irréfutable de l'irresponsabilité de ceux qui gouvernent.
Pour les réfugiés mauritaniens, il y a lieu de :
- les ramener dans leurs quartiers ;
- attribuer des lots de terrain à ceux qui n'en ont pas encore ;
- construire des logements sociaux en leur faveur pour optimiser et mutualiser leurs moyens et permettre à l'État de rationaliser les services publics qui leur sont dédiés.
Quant aux maliens, il y a lieu de leur réserver une zone provisoire où ils peuvent se voir organiser des conditions de vie plus décentes.
Inconvénients : Néant
Echéance : fin 2021
Coût : à ne pas estimer
Proposition numéro 20
Appliquer la proposition numéro 21 à toutes les Kebbas dans le pays, en particulier celles du Wharf, et du PK12 Riadh où une nouvelle kebba est en gestation sous les yeux d'une Administration insouciante par rapport aux conditions de vie des citoyens et de l'avenir du pays.
Inconvénients : Néant
Echéance : fin 2021
Coût : à ne pas estimer
Proposition numéro 21
Édicter un texte obligeant les propriétaires d'immeubles à faire habiter leurs gardiens dans des constructions décentes dont la consistance devra être identique à celle de l'immeuble " gardé ".
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition numéro 22
Réparation de l’esclavage
L’idée de consacrer 200 milliards (anciens) pour lutter contre la pauvreté, les séquelles de l’esclavage etc., m’a inspiré la proposition suivante :
Multiplier ce pactole par deux soit 400.milliards (ou plus), à mobiliser dans les meilleurs délais pour clôturer le dossier des séquelles de l’esclavage à repartir directement entre les descendants d’esclaves. Devra en bénéficier toute personne ayant été esclave ou descendant d’une autre l’ayant subi.
Un déluge d’arguments aussi solides les uns que les autres peuvent être avancés à l’appui de cette initiative ; seulement le format de ce document – comme signalé plus haut – ne prête pas à un tel étalage.
Toujours est-il que, au lieu de perdre le temps et l’argent dans des projets pillés allègrement par l’Agence Tadamoun et les autres projets, tout raisonnement politique rationnel et responsable doit avoir pour finalité de clôturer ce dossier à une échéance précise.
Au lieu de continuer à répéter à cor et à cri le slogan de « lutte » contre les séquelles de l’esclavage, vous donnerez ainsi, Monsieur le Président, « un coup KO » aux séquelles de l’esclavage concomitamment avec les réformes en profondeur de la Justice et de l’Enseignement.
Ainsi toute la communauté Nationale aura la satisfaction d’avoir accompli un devoir, une œuvre sublimes résultant d’une grande Noblesse Collective.
Quant à vous, Monsieur le Président de la République, vous aurez rendu l’un des meilleurs services à la Nation, et donné la preuve de votre Hauteur Religieuse et Morale.
En tout état de cause, et selon toute présomption, vous en réunissez tous les ingrédients :
- Education
- Formation
- Expérience
- Divers atouts liées au contexte…
وَلم أرَ في عُيُوبِ النّاسِ شَيْئاً كَنَقصِ القادِرِينَ على التّمَامِ
Au surplus, la République Islamique de Mauritanie aura donné un exemple sublime à l’Humanité tout entière et un précèdent qui contribuera à l’avancée des Valeurs de Fraternité et de Solidarité à l’échelle planétaire – et dont on récoltera el Ejir.
"من سن سنة حسنة فله أجرها وأجر من عمل بها..."
Un plan d’action pourra être établi et temporisé au 30-12-2023.
Dans le domaine de la Gouvernance
(Par commodité, on se limitera à quelques aspects)
Proposition numéro 23
Stopper la corruption et le recyclage des mouvsidines
Il est inutile de continuer la rhétorique démagogique selon laquelle on déclare sans cesse urbi et orbi "la lutte contre la corruption ".
Plus exactement, on ne lutte pas contre la corruption ; On l'arrête par :
- le limogeage des corrompus mouvsidines,
- l’élaboration des procédures d’exécution budgétaire en verrouillant et mettant les gardes-fous nécessaires,
- le renforcement et la rationalisation des institutions de contrôle internes et externes,
- l’optimisation des effectifs de l’Administration,
- l’édiction des textes garantissant les plans de carrières des agents publics, les rassurant sur leur avenir contre l’arbitraire de leurs supérieurs hiérarchiques
- la révision des grilles salariales des agents publics dans le but de les mettre à l’abri des besoins, des tentatives de corruption et de l’impartialité,
- le limogeage et la mise à l’écart des corrompus mouvsidines tout en évitant soigneusement de nommer ceux qui ont des précédents de mauvaise gestion.
- Ces mouvsidines sont connus de tous, car ils arborent leurs biens mal acquis, au nez et à la barbe du citoyen le plus miséreux.
D'ailleurs, comment donner crédit à une politique de "lutte", de bagarre, de rixe ou de guerre contre la corruption tant qu'il y a un seul "responsable "de cette catégorie assumant une charge étatique ???
- l’élaboration des procédures d'exécution budgétaire en verrouillant et mettant les gardes-fous nécessaires.
Ce qui pourra se faire par inspiration des meilleures pratiques ailleurs ; par exemple dans le système des Nations-Unies, les entreprises nationales, les banques et même en innovant...
- Le renforcement des institutions de contrôle internes et externes.
Dans ce cadre, la cour des comptes - institution constitutionnelle - est irremplaçable. Son rôle devra être restauré, en même temps que la suppression de la fameuse IGE, qui est un instrument de démagogie, d'intimidation et de règlement des comptes...
Toute autre démarche ne prenant pas en compte ces mesures n’est que littérature démagogique tendant à perpétuer la politisation de l’Administration.
Proposition numéro 24
Réformer le programme EMEL.
Il est remarquable que le citoyen miséreux ne reçoit que la portion congrue de la valeur de la somme allouée par l'État à ce programme qui profite en grande partie aux " responsables "du CSA, de leurs fournisseurs, de quelques administrateurs ou notables.
Il conviendrait de transformer ce programme en un fonds d'assistance à la Grande Pauvreté, soit sous la forme d'allocation directe aux plus démunis, soit en modifiant la structure et les procédures actuelles avec l'objectif de limiter la liste des bénéficiaires qui reçoivent des rations mensuelles sur "cartes".
En tout état de cause, un avis documenté et pertinent des économistes sur cette question s'avère nécessaire !
Inconvénients : Néant
Echéance : 30-12-2020
Coût : Néant
Proposition numéro 25
Respecter la compétence comme critère unique de choix des responsables.
Au niveau des hautes fonctions de l'État autres que celles des ministres, directeurs des grands établissements ou sociétés nationales, il suffira de se reporter à la proposition relative à l’élaboration des textes régissant les plans de carrières.
S'agissant des ministres et chefs des grandes entreprises, leur nomination devra respecter rigoureusement les critères cumulatifs de la compétence qui sont :
- le niveau de formation
- l'expérience
- la probité
Il appert que ces critères sont les premiers éléments indispensables à la présomption de la compétence qui requiert certainement d'autres qualités. Toujours est-il que si l’un de ces éléments est absent, on ne peut attester la compétence de l'intéressé.
Prenons l'exemple d'un cadre bien formé, bien expérimenté, mais ayant des antécédents de mauvaise gestion ; celui-ci ne saurait être qualifié de "compètent ", car la finalité de la compétence est la bonne gestion, la rentabilité, l’impartialité et en définitive la CONFIANCE que le citoyen mauritanien accorde à celui qui est désigné pour la gestion d'une affaire publique.
Confiance du citoyen mais aussi confiance du subordonné. Et voilà que - digression- de 2007 à 2019, j'ai été moi-même dirigé par une meute de 15 ministres dont seulement trois remplissent les trois critères de présomption de compétence. Parmi les douze autres, 9 ministres n'ayant ni culture institutionnelle, ni expérience administrative, encore moins de savoir savoir-faire managérial...
Pis encore, ils titubent dans leurs propres domaines de spécialisation.
Certes, le dixième de ces ministres se trouve être un haut diplômé de sciences humaines débordant de culture et d'intelligence, mais de là à booster un Département ministériel compliqué et tentaculaire...
Le onzième ne réclame aucune référence intellectuelle...tandis que le douzième sort du lot parce qu'il ne recèle aucune valeur ni professionnelle ni humaine si ce n'est la ponctualité à l’embauche et à la « débauche ».
J'ai signalé cet état de fait et de choses, point que je sente quelque amertume personnelle vis-à-vis de tous, avec lesquels j'avais plutôt fait bon ménage sans jamais chercher à courtiser.
Seulement, je ne peux me déprendre de ce sentiment de lugubre gâchis du temps perdu et de la déconstruction de l'État à cause de l'INCOMPETENCE.
Proposition numéro 26
Abandonner la politique des quotas et stopper l'avancée du communautarisme.
Enraciner les valeurs de citoyenneté, de patriotisme, au travers du respect de la règle de droit, la justice, l'équité, le travail, la solidarité, la fierté, l'honneur, la dignité, la tolérance, la patience ; au lieu de continuer les colmatages et les bricolages ponctuels par les pratiques nocives et perverses des quotas.
Les résultats, au demeurant prévisibles, d'une telle politique ont été catastrophiques dans d'autres pays, servant ainsi de leçon à tout le monde. Dans notre pays, ces pratiques sont loin d'avoir contribué à une osmose sociale qui demeure organiquement tributaire d'une justice indépendante et d'une Administration compétente et impartiale chapeautées par un Président de la République juste et clairvoyant.
Pourtant, tout responsable juste et compétent « appartient » à tous les citoyens sans distinction dont il traite les problèmes sur un même pied d’égalité, et c’est un vœux de chaque citoyen.
Inconvénients : Dérangement des flagorneurs
Echéance : sans délai
Coût : Néant
Proposition numéro 27
« Inclusivite » du mandat présidentiel
Instituer une tradition d'entretiens périodiques par le Président de la République avec tout candidat ayant obtenu 15% des suffrages exprimés à l'élection présidentielle du mandat en cours. En effet, à défaut de gouverner pendant une fraction du mandat proportionnelle à leur nombre, cette frange des électeurs a droit de faire entendre sa voix au cours du mandat.
J'ai dit tradition au lieu de règle, dans le souci d'installer les bonnes manières et coutumes dans les rapports de nos acteurs politiques afin que ceux-ci continuent à respecter les règles du jeu politique tout en veillant à dissiper les malentendus.
Compte rendu des entretiens devra être public.
Inconvénients : Probables malentendus
Echéance : sans délai
Coût : Néant
Proposition numéro 28
Instituer la tradition d'entretiens avec les cadres de chaque Ministère tous les deux ans
Ce qui vous permettra de vous enquérir de la manière la plus fiable :
- des points de force et de faiblesse de chaque Département,
- de la valeur des ressources humaines ;
- des aptitudes managériales du Ministre,
- du niveau réel de réalisation des programmes et orientations.
Au surplus, cela vous permettra de vous libérer de l'emprise des ministres qui cherchent toujours à "ikhazoubicoum " en vous cachant la réalité.
Inconvénients : Dérangement des Ministres
Echéance : sans délai
Coût : Néant
Proposition numéro 29
Rationalisation des organigrammes des ministères.
L'élaboration de l'organigramme est soumise, dans toute structure administrative normalisée à la démarche la plus participative, car il s'agit d'une étude basée sur un ensemble de processus de va et vient entre les opérationnels et les spécialistes de l'Organisation.
Or, dans nos ministères, la "confection " de l'organigramme est toujours confiée à une équipe voire une personne non spécialisée, toujours en catimini, dans le but d'ajouter des postes selon la " politique " népotiste ou clientéliste du ministre.
Inconvénients : Limitation du pouvoir clientéliste des ministres
Echéance : sans délai
Coût : consultation
Proposition numéro 30
Interdire la pratique des actes de commerce aux responsables de l'État.
Y compris l'élevage des animaux, l'agriculture, ou les épiceries dans leurs domiciles.
En effet, au lieu que ceux-ci fassent la concurrence aux éleveurs, agriculteurs, épiciers, pêcheurs, banquiers etc. l'État devra s'appliquer à les mettre dans les conditions juridiques et matérielles les éloignant de la recherche du lucre...
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Dans le domaine de l'Administration et de la fonction publique
Proposition numéro 31
Procéder au dégraissage des effectifs actuellement plus que pléthoriques pour les ramener à l'optimum en terme de nombre et d'aptitudes.
La situation actuelle dont on croit qu'elle apporte un remède à la situation sociale ne sert en réalité qu'à tuer l'Administration et tuer le social, en ce sens que la première est peuplée à 90% d'agents inaptes, oisifs confortablement installés dans la mentalité d'assistés...
Proposition numéro 32
Organiser un départ volontaire (ou involontaire) pour mettre fin à la Maladministration. Une prime adéquate devra être accordée pour permettre à l'agent, soit de pouvoir traverser une période raisonnable avant de trouver un emploi, ou de s'engager dans une activité professionnelle rentable.
30,2 milliards, c'est l'estimation de l'indemnité globale de départ volontaire de 9000 agents sur la base d’une prime de 4 ans de salaires avec un salaire moyen de 70.000...
En tout état de cause, si l'État n'envisagerait pas une telle démarche au prétexte que son financement ne peut être disponible, il le réglera dans tous les cas durant les quatre années suivantes, et les quatre autres années qui les suivent, ainsi de suite jusqu'à ce que mort s'en suive...
Inconvénients : Néant
Echéance : 30-12-2022
Coût : 25. Milliards
Proposition numéro 33
Instituer des règles strictes de méritologie et d'évolution des carrières pour rassurer l'agent public sur son avenir et le protéger contre l'arbitraire de son Supérieur hiérarchique.
L'on pourra s'inspirer des pratiques ailleurs dans ce domaine, ou imaginer des mesures plus innovantes et rationnelles.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30-12-2023
Coût : à ne pas estimer
Proposition numéro 34
Instituer une indemnité de départ à la retraite pour les agents de l'État
Il s'agit d'une allocation indexée sur le nombre d'années de service que l'employeur paye à l'employé lors de son départ à la retraite.
Déjà, tous les salariés relevant de la Convention Collective Générale du Travail en bénéficient, ainsi que les agents de la Garde Nationale ; donc tous les employés du secteur parapublic de l'État. Alors posons les questions suivantes :
- En quoi un planton de la BCM est-il plus important qu'un cadre du ministère des finances ?
- En quoi un plombier de la SNDE est-il plus important qu'un cadre du ministère de l'hydraulique ?
- En quoi un grimpeur de la SOMELEC est-il plus important qu'un colonel de la Douane ou un colonel de la Gendarmerie ?
- En quoi un graisseur de la SNIM est-il plus important qu'un colonel de l'Armée nationale, un enseignant du primaire ou secondaire ou de l'enseignement Supérieur ?
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition numéro 35
- Réviser le taux des pensions de retraite de manière à permettre aux agents publics d’avoir les moyens d’une vie moins compliquée matériellement.
- Accorder cet avantage de manière rétroactive à tous les agents ayant été mis à la retraite, à l’instar des anciens parlementaires.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans délai
Coût : à ne pas estimer
Proposition numéro 36
Réserver les postes de l'Administration territoriale aux seuls administrateurs civils formés au "métier "
Il est observable que des intrus à ce corps lui ont été greffés ces derniers temps- (Wali, préfet), alors qu'ils n'ont jamais entendu parler d'actes administratifs, de responsabilité administrative, d'ordre public, encore moins des arrêts Blanco et Bac d'Eloka.
Dans le domaine de l’Enseignement
Proposition N°37
Priorité à l’Enseignement Fondamental
Cinq ans au minimum pour normaliser notre système éducatif.
Ainsi toutes les dépenses de l’Etat autres que celles relatives aux secteurs de la Justice, la sécurité, la santé, l’Eau et l’Agriculture devront lui être affectées durant toute la période de la mise aux normes de la structure et de la superstructure.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2020
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°38
Renforcer la structure et la superstructure par :
- la mise à niveau de l’Enseignement et de l’Inspection qui constituent l’ossature du secteur.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2021
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°39
- mettre le Personnel enseignant dans des conditions salariales décentes, les mettant à l’abri du besoin tout en leur permettant de savourer la Dignité et la notoriété qu’il mérite amplement.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2022
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°40
- construction et acquisition des infrastructures et du matériel nécessaires.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2024
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°41
Création et organisation des cantines scolaires dans tous les établissements scolaires où doivent cohabiter et fraterniser les enfants du pays dont la tenue vestimentaire sera uniformisée.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2021
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°42
- rendre obligatoire l’enseignement fondamental (primaire – collège) exclusivement dans les établissements scolaires publics.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2022
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°43
- rationnaliser la Gestion du Secteur par le Regroupement, de manière à fermer systématiquement tout établissement scolaire (primaire – secondaire) ne contenant pas toutes les classes du cycle.
Inconvénients : Néant
Echéance : sans delai
Coût : Néant
Proposition N°44
- libérer systématiquement les enseignants de toutes autres charges pour s’occuper de leur métier.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2021
Coût : Néant
Proposition N°45
- licencier systématiquement tous les enseignants n’ayant pas le niveau indispensable pour dispenser l’enseignement ou n’ayant pas le prérequis pour y être formé.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2021
Coût : Néant
Proposition N°46
- Généraliser l’enseignement des langues nationales Soninké, Wolof, Hallpullar, dans tous les établissements scolaires depuis le Jardin d’Enfant jusqu’à la fin du premier cycle secondaire.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2022
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°47
- Généraliser l’enseignement des langues nationales dans toutes les Mahadras depuis la première année d’enseignement.
Proposition N°48
- Promouvoir l’enseignement de la langue française en tant qu’élément de notre Patrimoine national et encourager l’enseignement des autres langues étrangères.
Proposition N°49
- Organiser des colonies de vacances exclusivement à l’intérieur du pays selon une périodicité donnant droit à tout élève du fondamental d’en bénéficier tous les 4 ans.
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2022
Coût : à ne pas estimer
Proposition N°50
- Fermer la porte devant les demandes de promotions ou de nominations dans les hautes fonctions de l’Etat afin de vous permettre de vous concentrer, Vous et vos collaborateurs, sur la cooptation des cadres les plus méritants, les plus compétents, et donc les plus rentables pour l’ensemble de la Collectivité Nationale.
J’avais exprimé ce point de vue dans le quotidien Nouakchott Info N°1200 du 27 mars 2007 espérant un abandon des mentalités et des pratiques nocives dans les hautes sphères de l’Etat….
Inconvénients : Néant
Echéance : 30.12.2022
Coût : à ne pas estimer
Conclusion
Tout en souhaitant ardemment que vous soyez le meilleur Président de la République que notre pays a connu, j’ai l’honneur d’insister pour vous dire que ce n’est pas œuvre difficile que de :
- Reformer la justice
- Reformer l’Administration
- Généraliser et normaliser l’Enseignement
- Dématérialiser la valeur de l’homme par le respect des derniers publics.
Monsieur le Président de la République,
Les mauritaniens attendent des changements qui leur donnent espoir et sont un peuple docile ; par voie de conséquence, je vous conseille de ne pas écouter deux parmi vos conseillers :
- Celui qui vous dira que l’Etat manque de moyens….
- Et celui qui vous fera craindre la résistance au changement ou les conséquences d’une décision générale revêtant un intérêt général certain.
فَٱصْبِرْ إِنَّ وَعْدَ ٱللَّهِ حَقٌّ ۖ وَلَا يَسْتَخِفَّنَّكَ ٱلَّذِينَ لَا يُوقِنُونَ
Monsieur le Président de la République,
Ce n’est pas dans le but de me faire de la publicité que je vous adresse ces propos, car les recettes les plus fiables pour un tel objectif sont :
- La flagornerie
- L’extrémisme
- L’extremisterrorisme.
Ces trois « qualités » ne rimant pas avec mon tempérament, je demeure volens nolens agrippé au credo de la MODERATION dans toute tentative de contribution responsable et constructive à la résorption des problèmes de notre nation.
Par ailleurs, j’ai bien hésité avant d’exposer mon point de vue par rapport à un certain nombre de questions nationales avec lesquelles je me suis bien familiarisé au sein des arcanes - de moins en moins exaltantes - des pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif, et du système financier national.
Hésitation née tout simplement de la crainte d’être contrarié par des personnes n’ayant pas la qualité d’agir … comme on dit en Droit.
وفقكم الله لما يجبه ويرضاه
Imiddou OULD ABDERRAHMANE
LE 17 Septembre 2020