L’été sera chaud ! Jamais l’expression galvaudée n’aura été aussi révélatrice d’une situation qui risque de faire bien des dégâts. Suite au rapport de la Commission d’enquête parlementaire, transmis au Procureur de la République puis à la police chargée des crimes économiques qui a commencé à interroger les nominés dans les différents dossiers, avant de leur confisquer leur passeport, le gouvernement vient de défenestrer tous ceux que la Justice pourrait convoquer. Dans les semaines à venir, on va donc assister à un véritable branlebas de combat. Avec du beau linge dans les travées de la police économique et/ou dédales de la Justice :l’ex-président de la République, des membres de sa famille, des anciens ministres et autres hauts fonctionnaires risquent en effet de passer un mauvais quart d’heure, tant les charges qui pèsent contre certains d’eux sont accablantes. Un sérieux test pour le département de la Justice qui vient de changer de titulaire lors du dernier remaniement ministériel. Jamais, dans l’histoire du pays, un tel remue-ménage n’a suivi un changement de régime. Il faut dire que cette fois le passif est lourd : plus de quatre cent milliards d’anciennes ouguiyas dilapidés en une décennie ! Il ne pouvait donc être passé par pertes et profits. Des comptes s’imposent. Et assez bons pour qu’on on ne dise plus jamais « Tournons la page »… avant de l’avoir soigneusement corrigée.
AOC