Marchons ensemble, par la solidarité, s’il vous plaît, mes chers compatriotes, dans le dévouement total à la mère patrie !

9 August, 2020 - 14:57

La patience est certes mère de sûreté mais mieux vaut prévenir que guérir, postulats classiques et complémentaires si l’on va sérieusement, avec détermination, dans le sens de la construction de notre nation par le bannissement de l’impunité en sus de la réalisation immédiate des impératifs qu’exigent l’Etat de Droit dans toutes ses dimensions;  la justice, la répartition et la liberté,  soubassement et raison d’être des principes démocratiques, ne pourront s’exercer dans la tricherie et l’amalgame.

Nous avons Lillahi el hamd avancé grâce à la clairvoyance de notre Parlement et des démarches sereines  et patientes de notre Président en ce qui est de la priorité des priorités, le début de la destruction de la terreur infernale de l’impunité. Avançons rapidement sans complaisance de quelque ordre ou nature que ce soit, en exigeant que plus rien d’injuste, d’illégal, ou partisan subjectif d’une donne non conforme aux idéaux d’un pays meurtri, réveillé,  autant d’éléments subversifs ne viennent chercher à se faire oublier, ou tus, puisqu’alors assortis d’une espèce de réduction si  minime soit elle.

 

Tirer les leçons

Ne nous laissons, donc pas, berner et avilir par les sentiments mitigeurs et solidaires que prônent certains parmi nous, habitués qu’ils sont  aux bienfaits éphémères et trompeurs de l’appel à l’ethnie, à la tribu, à la race ou à la région dans le but d’affaiblir davantage le droit et de faire peur aux masses nobles et opprimées. Les porteuses et porteurs de ceux-ci n’ont plus de place parmi nous pour compter de maintenant; les hommes et femmes qui ont spolié notre pays sont appelés à restituer au peuple son patrimoine par les voies légales sans compromissions.

Car nous  entrons, apparemment, dans une nouvelle étape de notre histoire, étape qui nous est méconnue et ce grâce exclusivement à la divinité moins bien qu’au sacrifice qui aurait dû nous inspirer depuis bien longtemps. Pour ce faire il faudrait bien que nous sachions tirer les leçons et les enseignements adéquats de notre sombre passé pour gérer dans la démocratie cette NOUVELLE RÉPUBLIQUE dont dépendra dorénavant notre avenir immédiat autrement dit la stabilité continuelle de notre pays, son intégrité, sa souveraineté, sa construction dans la JUSTICE et la RÉPARTITION que notre sainte religion bien  assise en adéquation avec le monde démocratique nous impose dans le respect inaliénable de nos valeurs historiques et actuelles.

Donc,  il y a lieu tout d’abord et avant tout de constituer le gouvernement de la nation sur de nouvelles bases, celles de la compétence exceptionnelle , de l’honnêteté, de l’intégrité morale et spirituelle et surtout du choix des ministres de la nation, chacun à la direction de l’institution - "l’homme qu’il faut à la place qu’il faut"- que lui prédestinent son savoir, sa formation fondamentale, son école politique afin que l’exercice de l’institution gouvernementale, une bonne fois pour toute, se fasse dans l’intérêt général du notre pays à tous égards, abjuration et rejet du favoritisme racial, tribal et ethnique à tout jamais; un certain nombre de ministres du précédent gouvernement ont déjà preuve de ses compétences et de retenue face à la pandémie de l’illégitime, du vol, de la gabegie et du favoritisme endémique.

 

Tolérance zéro

Le secteur-clef du pouvoir judiciaire, incarnation sine qua non de la démocratie, en la circonstance surtout, ne doit être confié, pour plaire ou déplaire, qu’à un homme connu au plan national pour sa probité cardinale, son savoir irréprochable du domaine qui lui est confié afin que toutes nos administrations judiciaires chacune en ce qui la concerne, par les procédures justes et convenables,  rende une justice saine et non entachée des vices subjectifs, justice qui ne saurait être rendue, a priori, qu’à la satisfaction entière et résolue du peuple qui cherche à ce qu’on lui restitue ses biens et que l’on punisse dans la droiture tous ceux qui de près  ou de loin ont contribué dans la faillite de notre pays et dans leur enrichissement illicite; sans quoi, leur situation financière et économique comme sociale renforçant le politique- nous nous trouvons dans un pays sous-développé, vous le savez chers lecteurs...- risquerait fort bien de perturber, l’on ne saura comment, la grande marche que espérons entamer. Aucun cadeau ni aucune espèce de tolérance ne devraient s’exprimer ni admis , un tant soit peu, pour que les leçons du passé soient dorénavant l’arme indéfectible du développement et le véhicule à plusieurs vitesses face à la résurgence des fléaux néfastes qu’a connus notre nation.

Le pouvoir, pour la première fois depuis des décennies, est en train de reconquérir les cœurs des citoyens, si bien sûr l’on avançait comme il se doit. Et n’oublions pas que le temps du POUVOIR doit être celui de la Postérité, gage pérenne de la stabilité dans ce monde désorienté et que seuls les hommes épris de la bonne foi et intelligents sauront reconstruire...

 

Senny ould Khyar

Conseiller des Affaires étrangères à la retraite