Le ministère des affaires islamiques a annoncé, dans un communiqué officiel  que la prière du vendredi  est désormais autorisée dans les mosquées. Cette décision  intervient  quelques jours  après la reconduction par le comité interministériel  chargé du COVID de l’essentiel des mesures  prises dans le cadre de la lutte contre cette pandémie alors  que les mauritaniens attendaient leur allègement, en particulier celle relative à la circulation entre les différentes Wilaya.  Le comité avait pris cette décision au moment où des cas positifs se multipliaient, de façon inquiétante, dans le pays, avec Nouakchott comme épicentre. Le ministère de la santé  reste très prudent  et redoute de voir le virus se propager davantage.

L’interdiction de la circulation entre  les régions n’a pas empêché le virus de se propager  jusqu’aux coins les plus reculés du pays, ce qui  signifie que les populations  continuent à circuler avec  des autorisations  exceptionnelles  ou clandestinement, emportant du coup avec eux, ce maudit virus. D’ailleurs,  les récentes  missions de Taazour chargées de déposer l’argent destiné  aux familles nécessiteuses  qu’elle a ciblées ont été accusées d’avoir contribué à propager le virus. Des missions dont on aurait  pu s’en  passer, il était beaucoup plus facile et moins couteux d’expédier  ces montants via les trésoriers régionaux,  lesquels, à leur tour vont  les remettre aux maires et chefs de villages.

Il  y aussi  que de nombreux mauritaniens bloqués hors des frontières  qui tentent, dès fois avec succès, de regagner   leur pays. Le gouvernement aurait pu écourter leur calvaire en les rapatriant depuis, quitte à les confiner dans des camps spéciaux. Aujourd’hui, il paie des fortunes pour surveiller les frontières  et empêcher  les infiltrations.  

La question que l’on peut maintenant se poser est de savoir si après cette décision du gouvernement, celui-ci s’achemine vers la levée de l’interdiction de la circulation interurbaine, laquelle pourrait profiter aux nombreux citoyens bloqués dans différentes villes ou villages du pays. En effet, depuis la fermeture des classes, beaucoup d’écoliers ainsi  confinés attendent de rentrer auprès de leurs  familles.