La mairie de Tidjikja a lancé, depuis le lundi dernier, une opération d’assainissement. Objectif, déclare Saleck Ould Saleck, le maire de la ville, joint par le Calame, est soulager la ville de ses ordures ménagères. Ould Saleck précise que c’est une opération citoyenne, volontaire de ses administrés. Au 4e jour, il estime que près de 60% des ordures ont été enlevées. Le coup de balai va se poursuivre pendant encore quelques jours parce que notre objectif, à travers cette opération est d’atteindre zéro ordures dans la Batha et dans les grands axes de la ville, indique Ould Saleck. Pour cela, la mairie a disponibilisé deux bennes et un bus pour le ramassage et le transport des ordures loin de la ville. Les groupes de citoyens sillonnent la ville pour rassembler les ordures sur voies accessibles par les véhicules, précise le premier magistrat de la ville.
Rappelons que cette opération intervient après celle organisée par la mairie de Tidjikja, en août dernier. Cette première opération avait permis de dégager la batha fortement envahie par des ordures de toutes sortes. La Batha est un cours d’eau qui traverse la ville de d’Est en ouest, elle draine les eaux de ruissellement pendant l’été. Ces eaux réalimentent la nappe souterraine, source de vie de nombreuses palmeraies. Les populations commençaient à se préoccuper de son hideux état.
Au terme de cette première opération, le maire avait décidé d’instaurer des taxes sur ordures. Des sites de dépôts avaient par conséquent été identifiés. L’objectif, indiquait Ould Saleck était de dissuader les citoyens à jeter leurs ordures n’importe où.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».