Depuis quelques semaines, des tracts et vocaux, dont l’origine est évidemment bien connue, circulent à grande vitesse sur les réseaux sociaux. On y attaque pêle-mêle des opposants, des cadres en rupture de ban avec l’ancien régime (après l’avoir copieusement servi), des hommes d’affaires évoluant en dehors du sérail... Pas un traître mot sur ceux (dont certains encore aux affaires) dont les noms sont associés aux plus grandes malversations que le pays a subies dans la dernière décennie. Objectif avoué de cette campagne dotée de gros moyens : allumer un contre-feu, détourner, ne serait-ce qu’un moment, l’attention de l’opinion publique du travail que mène actuellement la commission parlementaire, tenter d’incruster dans les esprits que cette dernière fait fausse route et que son travail serait incomplet si d’autres « prévaricateurs » n’étaient pas appelés à la barre.
Un combat d’arrière-garde perdu d’avance. Déjà assez avancée dans ses dossiers, la commission vient d’engager des experts étrangers pour l’aider à décrypter clairement un imbroglio dont la seule finalité était de faire main basse, par tous les moyens, sur les ressources de notre pauvre pays. Rien n’échappa, en effet, à la boulimie d’un clan vorace. Mais ce que les chantres d’un passé révolu feignent d’oublier, c’est que la roue tourne. Messieurs-dames, il ne vous reste qu’à coopérer et à rendre les biens spoliés. Game over, comme disent les Américains. Avec cette inéluctable sentence si justement remarquée par le célèbre adage français : « Bien mal acquis ne profite jamais »…
AOC