En ce moment où le monde traverse une crise sanitaire inédite, je reste convaincu qu’avec l’aide d’Allah et une forte volonté ainsi qu’une stricte organisation dans le cadre de la mise en oeuvre et d’une application sévère des dispositions prises issues du programme du gouvernement élaborées à cet effet, nous combattrons avec succès le coronavirus et sortirons de cette crise plus forts et plus déterminés à renforcer notre système sanitaire, économique, social et rebâtir notre souveraineté nationale.
L’interview du secrétaire general de l’ONU du 27 mars 2020 nous donne bien une vue d’ensemble sur l’impact de cette pandémie sur le continent. La fragilité des systèmes de santé de la plupart des pays africains fait craindre le pire, surtout que le virus a atteint le continent et que sa propagation s’inscrit désormais sur une courbe qui évolue constamment. Une lecture rapide du nombre de contamination et sa ventilation par pays montre l’evolution remarquable du virus. L’Afrique du nord, notamment l’Egypte, l’Algérie et le Maroc totalisent environ 1700 cas de COVID-19. L’Afrique de l’ouest, le Ghana, le Burkina-Faso et la Cote d’Ivoire comptent de plus en plus de cas et nous sommes dans l’ordre de plus de 500 cas pour les 3 pays. En Afrique Australe, l’Afrique du Sud se distingue avec plus de 1300 cas alors que dans les pays voisins, on recense moins de 10 cas dans le Swatini, le Zimbabwe et la Namibie. En Afrique de l’Est, le Rwanda compte plus de 70 cas. Malgré le retard accusé, la plupart des pays touchés ont pris des mesures de restrictions des mouvements jusqu’au strict confinement (Maroc, Rwanda, Afrique du Sud…). En Afrique centrale, le Cameroun compte plus de 150 cas, 50 cas en RDC et 7 cas au Gabon.
Deux semaines à haut risque
Espérons que les mesures prises empêcheront la propagation du virus tout en retenant notre souffle pour les deux semaines à venir vu qu’elles seront à haut risque pour le continent.
Cette situation mise en parallèle avec celle que connaissent les pays européens, nous amène à poser légitimement la question relative à la fragilité de système de santé en Afrique.
La gestion de crise sanitaire exige des infrastructures adéquates en termes d’accueil, de prise en charge, de tests et d’appareils respiratoires…des équipements qui manquent cruellement au système de santé africain. Ce qui fait echo aux analyses de M. Guterres.
En effet, sans une aide technique et financière massive, le taux de mortalité suite au coronavirus risque d’être très élevé. Concomitamment à cette crise sanitaire, une crise économique de grande ampleur plane sur le continent africain : l’arrêt des economies européennes suite aux mesures de confinement et la recession qui s’en suivra, auront un impact important sur l’aide public au développement des Investissements Directs à l’Etranger (IDE), des flux touristiques ainsi que les exportations du continent, surtout que la plupart des pays africains sont exportateurs essentiellement de matières première. Notre pays qui ne dispose pas de matériels et équipements spécialisés dans le domaine en quantité suffisante, à l’instar d’autres pays, doit entre autres mesures, mettre en oeuvre avec fermeté et sérieux l’application des dispositions prises jusque là pour lutter contre la propagation de cette pandémie destructive et avant que le pic n’arrive à son apogée. En effet, ces mesures qui ont été réellement prises à temps, ont beaucoup contribué à atténuer la situation et ont été positivement saluées par le peuple tout entier.
Je suis convaincu qu’avec l’aide d’Allah et la volonté de tous, nous sortirons gagnants du cercle infernal du coronavirus, que dieu soit avec nous tous et nous protège de tous les maux,