Le candidat Biram Dah Abeid a mis en garde les autorités contre toute propension à la falsification des résultats et détournement des suffrages et aspirations des électeurs mauritaniens. Il s’exprimait, ce samedi 21 juin, devant la presse après l’accomplissement de son devoir civique, en compagnie de son épouse Leïla Mint Ahmed, au bureau 21 au collège de Ryad à Nouakchott. « Ceci ne passera pas. Les franges dominées et marginalisées ont atteint un degré d’éveil, de soif de liberté et de démocratie. Leurs aspirations à la démocratie est inexpugnable et irréversible », a-t- il indiqué.
Biram a martelé qu’il donnera de son sang et de sa vie pour « sauver les résultats et les aspirations du des populations mauritaniennes pour un changement radical. Je ne reculerai devant rien ».
Le candidat indépendant espère que la « Mauritanie sortira de la crise multidimensionnelle qui la ronge depuis des temps, à travers cette élection historique ». Selon Biram, cette élection sera déterminante dans l’histoire de la Mauritanie d’autant que pour la première fois, on assite à un face à face entre le bien et le mal ; la vérité et le mensonge ».
Biram a lancé un appel aux autorités afin d’observer la stricte neutralité et de parer à d’éventuels hold up électoraux. Ces violations sont de nature à porter préjudice au bon déroulement de l'opération . Il en est ainsi de l’ouverture vendredi de bureaux de vote au Ksar au profit des forces de sécurité et ce, sans que les représentants des candidats en lice n’y soient représentés. Qualifiant cette pratique « d’irresponsable » et de danger pour la paix civile, Biram a invité les autorités et les structures de supervision à plus d'engagement et de neutralité pour permettre aux citoyens d'exprimer leur volonté loin de toute forme de pression. Enfin, le candidat indépendant a assuré de sa victoire éclatante au premier tour de la présidentielle 2014.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».