
Ould Abdel Aziz est allé à Néma. Enfin ! Depuis près de deux mois, on ne parlait que de ça. La mobilisation battait son plein. Réunions sur réunions, conclaves, apartés, chacun fourbissait ses armes.

Ils sont camionneurs, livreurs de pizzas, plongeurs dans les restaurants, taximen, gardiens d’immeubles que l’ignorance crasse a chassés de leur pays. Les autres, locaux ceux-là, sont soit chômeurs désœuvrés, soit délinquants en rupture de ban, soit aigris par une vie qui a souri à d’autres.