Faits divers… Faits divers… Faits divers…

13 November, 2014 - 01:08

L’enfant attend toujours sa maman :

Mamma Odjo, sexagénaire ressortissante d’un pays ouest-africain, vit à Medina 3 où elle tient une crèche. Chaque matin, des pères et des mères de famille partant au travail lui confient leurs bébés et petits enfants jusqu'à la descente ou ils repassent les reprendre. Cette gentille dame perçoit, en retour de sa garde, de modestes sommes mensuelles. Mais que fait chez elle, à cette heure si tardive, cet enfant de teint clair qui l’interpelle dans un mélange de mauvais français et de dialecte africain ? Il doit avoir dans les quatre ans et semble comme à demeure chez Mamma. Une visiteuse interroge :« D’où tu le sors, celui-là ? Pas de ta famille, en tout cas ! – Tu as raison, mais c’est tout de même mon petit Edem », répond, en riant, l’étrangère.

Cet enfant a toute une histoire. Mamma l’a reçu en garde, alors qu’il n’était encore qu’un bébé de trois mois. Mais voilà : personne n’est venu le rechercher. Elle a fini par l’aimer comme son propre fils. Pour rien au monde, elle ne s’en séparerait. Il ya quatre ans, par un beau matin de saison douce, une jeune femme s’était présentée avec le beau bébé et un sac d’habits. « Peux-tu me le garder pendant que je fais mes courses ? Tiens, voilà mille ouguiyas pour ta peine. Tu trouveras, dans ce sac, tout ce qu’il faut pour le changer ». Et d’embrasser son chérubin avant de s’éclipser. Jamais Mamma n’aurait songé à demander son adresse ou son numéro de téléphone à une maman qui lui confiait son bébé.

Mais un jour passe, puis deux, puis trois et toujours pas l’ombre de cette mère ! Mamma décide d’informer la police. La brigade des mineurs dresse son constat et informe les autorités qui envoient des agents qui demandent à Mamma, une fois les formalités accomplies, de garder le nouveau-né. Le temps passe, l’amour et l’affection naissent entre elle et l’enfant. Pour lui, c’est sa maman. Il ne veut qu’elle et rien que d’elle.

Rappelons qu’une mendiante a adopté, elle aussi, un garçon abandonnée par sa mère, en 2008. Il y a peu, une gardienne de chantier en fit de même, avec une jolie petite fille. Tout ce qu’on a pu savoir de cette dernière maman, c’est qu’elle venait de Nouadhibou.

 

 

 

Attention aux taxis !

Usager du transport public, faites gaffe ! Les taxis-ville ne sont pas toujours sûrs. La pauvre Penda Sogue fut assassinée après avoir pris place dans l’un d’eux. « Yacoub Catras » et sa bande sévissaient en tel équipage. Tout comme le fameux Kaaba, pour ses braquages et agressions.

Un taxi circule actuellement au sud de la ville. Son conducteur est habillé d’un boubou blanc et coiffé d’un turban dont le bout descend sur le cou et le dos, à la manière de certains prêcheurs islamiques. Mais sous ce déguisement, c’est un loup qui se cache : Abdallahi, dit « Le Vainqueur ». Depuis qu’il a quitté, tout dernièrement, la prison, il s’est donné ce look rassurant de prêcheur qui lui assure des proies faciles, des femmes surtout. C’est autour de minuit qu’il se met en chasse, avec, à bord, sa copine et son propre frère, qui jouent le rôle de faux passagers. Rappelons qu’Abdallahi eut la jambe doublement fracturée, en 2005, au cours d’une bagarre. Le Parquet l’avait autorisé à passer sa convalescence chez lui. Il n’avait été incarcéré qu’une fois guéri.

 

 

 

Une station-service braquée

Le secteur 1 de Mellah était plus ou moins épargné par la délinquance qui prévaut dans la zone. Ce sont les quartiers situés un peu à l’écart qui étaient les plus touchés par ce redoutable phénomène. Vendredi dernier, le pompiste de la station-service située à moins de cent mètres du fameux carrefour El Vellouja était sur le point de fermer, quand trois types enturbannés firent soudain irruption dans l’unique chambre des lieux. « A plat ventre, boucle-la, sinon, tu seras tué ! », ordonne l’un d’eux, lui pointant un couteau au cou. Après l’avoir bien ligoté et bâillonné, les bandits commencent à fouiller la chambre de fond en comble, à la recherche des recettes. Heureusement, le pompiste vient juste de tout fourrer dans le coffre-fort caché sous le bureau. Pas assez bien caché, tout de même, car les loustics finissent par le découvrir. Tout y passe pour essayer de l’ouvrir. En vain. Interrogé, le pauvre pompiste déclare que seul son patron connaît la combinaison du coffre. « On va l’emporter ! », décident les bandits. Mais en dépit de tous leurs efforts, impossible de le faire seulement bouger ! Dépités, ils assènent quelques coups à leur prisonnier et disparaissent dans la nuit. Le pompiste ne sera délivré qu’à l’aube. La police a ouvert une enquête ; sans suites, pour l’instant. En tout cas, le patron de la station-service peut se féliciter de n’avoir pas mégoté, lors de l’achat du pesant coffre-fort !

 

 

 

Cambrioleurs nomades

La ville de Tiguint est, depuis quelques années, le lieu de villégiature privilégiée de centaines de familles, pendant l’hivernage. Juillet, Août et Septembre la voit grouiller de monde qui lui sont totalement étrangers. Une aubaine pour la délinquance qui s’y est implantée, voici à peu près deux ans, lorsque des bandes se sont mises à débarquer, à bord de voitures volées, pour dévaliser, à des heures tardives, les commerces de la ville. Même les tentes dressées dans les environs ont eu leur part de « délestage » : téléphones portables, bijoux et sommes d’argent, envolés, illico presto ! On a même signalé des tentatives de viol. Et une fois leurs forfaits perpétrés, les bandits reviennent à Nouakchott avant l’aube.

Grâce à Dieu, la ville et les environs de Méderdra étaient encore épargnés. Mais, avant-hier, vers deux heures du matin, une Mercedes 190 est volée àTiguint. Probablement déçus de leur maigre butin, les bandits décident de pousser jusqu’à Méderdra, pour tenter de dévaliser quelques épiceries. Heureusement, celles-ci sont encore ouvertes et des gardiens patrouillent dans les rues. La bande se rabat alors sur des domiciles privés. Sacs à main et portables en font les frais. Mais le butin paraît encore trop maigre à nos truands qui font cap sur Taguilalet, à vingt kilomètres au Nord. Le pillage s’enrichit de quelques commerces et maisons de particuliers. Puis ce sera le petit village de Naïmat, non loin de R’kiz qui recevra la visite de la bande.

Au petit matin, plusieurs victimes de ces malfaiteurs appellent le numéro de leur puce d’abonnement. Les bandits ont l’audace de répondre, affirmant se trouver à Méderdra. Contactée, l’agence locale de la Mauritel Mobile informera qu’au moment de ces communications, les puces se trouvaient déjà au PK 7 de Riyad.

Mosy