Nouvelle répression de manifestants à Nouakchott

13 November, 2014 - 00:48

Pour la deuxième journée consécutive, les forces de sécurité, composées
de la garde nationale et de la police, ont fortement réprimé, ce
mercredi 12 novembre aux abords de la polyclinique et de l’ex Nouvelle
de maison des jeunes la manifestation initiée par les militants et
sympathisants de IRA Mauritanie et de Kawtal n’gam Yelitaaré. Les
manifestations ont protesté contre la détention des responsables  des
deux organisations à Rosso et Nouakchott avant de réclamer leur
libération immédiate.
Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes  et de
matraques pour disperser les manifestants.
Une manifestation similaire s’était déroulée mardi à Nouakchott
occasionnant de nombreuses interpellations. L’un des conseillers du
président de IRA, le docteur Saad Ould Louleïd a été arrêté par la
police. Le siège de l’organisation située à l’ilôt L avait été
encerclé par les forces de l’ordre peu avant le déclenchement de la
manifestation.
Douze personnes dont deux chauffeurs ayant effectué la randonnée avec
les  responsables des associations de la société civile sont détenues
à Rosso, depuis mardi, suite au refus des autorités régionales du
Trarza de permettre l’entrée de la caravane contre l’esclavage foncier
et la spoliation des terres dans la ville. Biram et Djiby Sow sont
détenus dans les locaux de la brigade de gendarmerie. Tandis que les
autres interpellés (Brahim Bilal Ramdane, vice président de IRA, Khattri RAHEL, président du Comité de la paix de IRA, Cheikh VALL
militant récemment libéré, Dah BOUSHAB, président de la section Arafat (quartier de Nouakchott) de IRA, Abidine MATALLA, Membre du Bureau
Exécutif de IRA, Samba DIAGANA et Hassan MAHMOUD, membres du Comité de
la paix) sont au commissariat de Médine. La gendarmerie avait
procédé à la libération de Mariam Mint Ahmed, de  Fatis Mint Cheikhna
et de son époux Mohamed Allouche.Trois personnes qui s’étaient
évanouies sous l’effet des lacrymogènes avaient été évacuées par les
ambulanciers.
Rappelons que la Caravane contre l’Esclavage Foncier s’était lancée le
7 novembre dernier après un sit-in devant la préfecture de Boghé, à
200 kilomètres au sud de Rosso où une lettre ouverte devait être
remise au gouverneur. Cette caravane a sillonné tous les villages de
la Vallée avec de nombreuses haltes, meetings, soirées de
sensibilisation qui ont vu affluer les habitants des localités
traversées et celles qui les entourent.