Colloque Toogga sur les plantes oléagineuses du Sahel et du Maghreb

6 November, 2014 - 04:05

C’est dans les installations du Parc national du Banc d’Arguin (PNBA) à Chami que s’est tenu, les 31 Octobre et 1er Novembre, le premier Colloque international sur les plantes oléagineuses du Sahel et du Maghreb. Organisée par la dynamique équipe du projet Toogga (1), la manifestation, placée sous la tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), était soutenue par de nombreux partenaires : le PNBA, la Mauritania Airways International, l’Université des Sciences et des Technologies de Mauritanie (USTM), l’Institut Supérieur d’Enseignement Technologique (ISET), l’Ecole de MInes de Mauritanie (EMIM), le Centre de Lutte Anti-Acridienne (CLAA), l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) et l’Ecole Normale Supérieure (ENS).

Le PNBA s’est plié en quatre pour offrir, à ses hôtes de trois jours – le 2 novembre ayant été consacré à une excursion de Chami au PK 290, avec une étape à Twik (2) – bombance à tous les repas et cordial partage, en toute simplicité. L’éventail des chercheurs présents s’étendait de la Tunisie au Maroc, de la Méditerranée au fleuve Congo, des biochimistes – dont le nombre honorait, sans discours, la notoriété internationale du professeur Mohamed Baba, un des trois piliers du projet Toogga – aux consultants en développement, en passant par des environnementalistes et autres pharmacologues, tout un bouillonnement d’esprits bien… huilés.

Car on aura beaucoup parlé d’huile, évidemment. Quoique celle du Toogue fût à l’honneur, nos amis marocains se sont chargés de nous rappeler la tri-décennale expertise de celle d’argane, une vraie bibliothèque de recherche-action pour le projet Toogga, tandis que l’olive tunisienne, le noyau de la datte de l’Adrar, celui du jujubier du désert ou du lointain safou ont exprimé, sous la pression de leurs spécialistes enthousiastes, une bonne partie de leur saveur, souvent ignorée. On aura ainsi entendu la difficulté à conserver les plus éminentes vertus de leurs élixirs, une fois ceux-ci extirpés de leur gangue protectrice. Invisibles qualités de l’obscurité, dangers de la lumière… Les poètes et les religieux devraient plus souvent fréquenter les colloques scientifiques.

Il reste beaucoup à dire d’une telle rencontre qui aura ouvert beaucoup de pistes et soulevé nombre d’interrogations pertinentes tant sur le plan scientifique qu’économique, social et écologique. Mais l’actualité de la semaine étant fort chargée, il nous faut reporter ces développements à une prochaine édition. On y parlera également du PNBA, très insuffisamment perçu dans la diversité de sa richesse et des bienfaits qu’il apporte et peut apporter à la Mauritanie et au Monde. En attendant, félicitations à tous ceux qui contribué de près ou de loin, au succès de ce premier colloque international sur les plantes oléagineuses !

Ian Mansour de Grange

 

NOTES :

(1) : Voir www.toogga.fr et notre article in « Le Calame » N°887 du 11/06/2014.

(2) : Nous en reparlerons plus longuement dans notre prochaine édition, incha Allahou.