Le Ministre du Développement rural, M. Dy Ould Zeïn, a présidé ce mardi 27 août 2019, dans les locaux de la Direction Régionale de la SONADER à Boghé, une réunion avec les acteurs des secteurs de l’agriculture et de l’élevage.

Cette rencontre, la 1ère du genre depuis sa nomination à la tête du département, a pour objets principaux de « transmettre les salutations du Président de la République, d’expliquer son programme concernant le secteur agro-pastoral  et d’échanger avec les acteurs » (dixit le ministre). Le MDR a d’abord indiqué qu’il est imprégné des problèmes qui se posent aux coopératives et aux aménagements avant de mettre l’accent sur l’importance de la rentabilité économique et politique. « L’Etat a accordé une grande importance à la lutte contre la pauvreté. Si cette méthodologie est fiable, nous la poursuivrons ! », a-t-il lancé avant d’assurer « la disponibilité de l’Etat à appuyer toutes les personnes qui ont une volonté réelle de travailler. » Pour le ministre, « le cahier de charges qui lie l’Etat à l’éleveur et à l’agriculteur doit obligatoirement être respecté pour que le secteur puisse surmonter ses difficultés.»

Souhaitant la bienvenue au ministre et à la délégation qui l’accompagne, le Maire de la Commune de Boghé, M. Bâ Adama Moussa  a mis l’accent sur l’importance de ce genre d’échanges entre le sommet (les autorités de tutelle) et la base (les agriculteurs et éleveurs).

Après cet échange d’allocutions, la parole a été remise aux agriculteurs et éleveurs qui ont saisi cette opportunité pour poser les problèmes qui handicapent le développement de leurs activités. Tour à tour, MM. Sy Aliou, Cheikh Mohamed Mahfoudh O/ Sidna, Ndiaye Daouda, les maires de Dar El Avia, Ould Birome et Dar El Barka, Abou Fall, Abdel Kerim O/ Jemali, Sahib O/ Laghdaf, Lam Aliou ont insisté sur des problèmes récurrents et aigus dont notamment la qualité des aménagements (à titre d’exemple, l’aménagement de l’extension du CPB exécuté par la Société marocaine STAM laisse 170 ha non irrigables en rade), les incompréhensions entre les coopératives ou GIE avec l’administration locale, l’accès aux intrants agricoles dont les engrais, la mécanisation de l’agriculture, l’accès aux crédits agricoles, la divagation des animaux, la vulgarisation des techniques d’insémination artificielle, le coût élevé de l’énergie, le non-respect du calendrier cultural, l’accès des femmes à la terre entre autres. 

Dans ses réponses, le ministre a d’abord rappelé que les paysans sont une composante essentielle des services compétents de son département qui ne ménagera aucun effort pour renforcer la collaboration avec elle dans le but d’éradiquer la pauvreté. Il a ensuite indiqué que l’Etat accorde un intérêt à toutes les formes culturales (pluviale, décrue, irriguée et maraîchère). Pour ce faire, le MDR a révélé que les délégations régionales occuperont le 3e rang dans l’organigramme du Ministère après le Ministre et le Secrétaire Général. Il a promis de définir un calendrier cultural concerté et la mise à la disposition des agriculteurs des engrais dès la fin du mois de mai. Il a cependant invité les acteurs du secteur à respecter les cahiers de charges, à s’acquitter de leurs dettes dans les meilleurs délais et protéger les grillages.

Notons qu’à l’issue de cette réunion, le ministre s’est entretenu avec les maires des quatre communes de la mouqata’a et les responsables des unions. Certains ont exprimé leur désir d’exploiter leurs parcelles à titre individuel et non au sein du GIE (Groupement d’intérêt économique) et ont loué l’action de la SONADER.

Brahim O/ Ely Salem

Cp/ Brakna