Faits divers… Faits divers… Faits divers…

25 July, 2019 - 02:44

Morts au« champ d’horreur »

Quotidiennement, les malfaiteurs commettent, un peu partout, des délits et crimes. Souvent agressant et faisant, hélas, couler le sang ; tuant, parfois ;les plus inoffensifs se contentant de voler ou arnaquer les gens. Tout autant à leurs risques et périls, cependant : certaines victimes réagissent parfois violemment, blessant ou tuant, parfois, eux aussi. N’oublions donc pas trop vite ceux qui sont tombés en ce « champ d’horreur » ; cela donnera peut-être à réfléchir à d’autres qui voudraient tenter l’aventure...

En 1992, un boutiquier, nouvellement installé au populeux quartier de Basra, fut conseillé, par les sages du quartier, de ne pas passer la nuit dans son échoppe. Mais cet ex-gendarme n’était pas du genre à fuir le danger et était, de surcroît, doté d’un fusil de chasse de gros calibre. Vers trois heures du matin, le voilà réveillé par le fracas de la porte, soudainement enfoncée, de sa boutique. Il saisit son arme et la met en joue. Apparaît alors, brandissant machette, un colosse de teint foncé. Il tire à bout portant et le tue. On sut plus tard qu’il s’agissait du fameux King Kong, la terreur de Sebkha.

Des années plus tard, un boutiquier de Riyad fut attaqué par une bande, tardivement la nuit. Il se défendit en tirant une balle qui tua le chef de la bande. Feu « Legos » venait juste d’être libéré de la prison de Nouadhibou, quelques jours plus tôt…Deux années passèrent. Un malfaiteur qui voulait dévaliser une maison à Arafat en vint aux mains avec le propriétaire de celle-ci qui tira un poignard et tua son agresseur. La victime s’appelait Samba « caoutchouc ».Au cours de la même année, deux récidivistes, Abdou « Kalala » et Ould Amar, se trucidèrent mutuellement à propos d’un butin.  Il y a quatre ans, une bande attaqua une épicerie au quartier Tinweich. Le commerçant tira et toucha, en plein cœur, Ould Lemsid, un autre récidiviste. Espérant effacer leurs traces, ses complices emportèrent son portable ; ils courent toujours...

 

La boucherie asine

Dans les quartiers périphériques, le vol d’ânes est devenu banal, depuis quelques temps. Ces utiles bêtes disparaissent, sans laisser de traces le plus souvent, au grand dam des charretiers. On constatait, simultanément, que des quantités importantes de viande hachée se vendaient à très bas prix en ville. De quoi lancer bon train la rumeur : cette viande hachée de goût bizarre, c’est sûrement de la viande asine ! On accusa, pour commencer, la fameuse boucherie de Riyad destinée à la communauté chinoise. Propos d’autant plus vain que cette viande a toujours été livrée, à100%,à ses consommateurs asiatiques, comme le prouva l’enquête.

Puis on apprenait, tout dernièrement, que des bouchers d’Arafat et Toujounine vendaient de la viande dite ovine mais d’odeur suspecte, à trois fois moins son prix. La police entendit clarifier les choses. L’un de ses indicateurs chargé de surveiller tel quartier de TenSoueilim fut informé du passage d’individus traquant des ânes, tardivement la nuit. Une filature est alors engagée. Bingo ! Voici, vers quatre heures du matin, un homme, visage cagoulé et machette en main, pourchassant, dans les ruelles sombres dudit quartier, un couple d’ânes. Il les coince dans des buissons, sans avoir pris conscience des yeux qui l’observent, de loin. A peine a-t-il égorgé et dépecé la première de ces pauvres bêtes qu’il se  retrouve soudain cerné par deux flics, pistolet au poing. Le constat de flagrant délit est dressé. Lors de son audition, l’homme avoue ne pas en être à son premier coup d’essai, loin de là.

 

Grogne à la prison des femmes

La première maison de détention de femmes en Mauritanie fut le vieux bagne Beila du Ksar. On les y incarcérait avec les mineurs. Leur maison d’arrêt fut ensuite transférée dans une villa louée, à un particulier, au centre du Ksar. Puis à Sebkha, cinq ans plus tard. Avant que ne soit construit un lieu spécifique à Arafat. Edifié selon les normes de sécurité et d’hygiène, ce nouveau pénitencier est prévu pour abriter deux cent détenues. Quatre-vingt-dix pensionnaires y vivent actuellement. Son régisseur est une femme mais les surveillants sont des hommes, tenant fermement en respect ces pauvres détenues de droit commun. Mais il y aurait des problèmes. Selon celles-ci, c’est souvent par chantage sexuel que des facilités leur seraient accordées. Et, constat incontournable, il est fréquent que des femmes bagnards tombent enceintes en taule. Certaines souffrent de MST. C’est dans ce trouble climat que se multiplient, ces  derniers temps, les messages de détresse en provenance de cette malheureuse communauté. Un certain sous-officier de la Garde lui imposerait embargo, parce qu’il n’a pas obtenu, disent-elles, ce qu’il désire. Les visites de parents leur sont interdites. Il leur est également refusé de recevoir quoi que ce soit de l’extérieur. Un groupe de journalistes a essayé, en vain, de joindre ledit garde, pour obtenir sa version des faits. Nous demandons qu’une enquête soit rapidement diligentée.

Mosy