Sénat : Le ministre des finances se serait-il opposé au payement des pensions de retraite des sénateurs ?

19 July, 2019 - 23:02

Le ministre de l’économie et finances, le tout puissant Moctar Ould  Diay a refusé le payement des pensions des retraites des anciens sénateurs. C’est ce qu’a affirmé une source proche de ces derniers. En effet, après l’établissement des droits à la retraite des sénateurs, basé sur des versements effectués par les intéressés, pour leurs pensions à la retraite,  le  payeur de la République (Trésorier) saisit son ministre pour exécution. Ce dernier oppose un refus  catégorique au payement, en dépit d’une attestation dûment signée du  questeur du sénat, en date du 30 juillet 17 (voir fac-similé). S’agit – il d’un règlement de compte ou d’une maladresse? En tout cas, les sénateurs sont privés de leur droit à la retraite, depuis 2012. Certains pensent que l’omnipotent ministre des finances n’a pas fini de digérer, comme son patron, le rejet par la chambre haute du  Parlement, des amendements constitutionnels, et partant un 3e mandat pour Ould Abdel Aziz. Mais en agissant de la sorte, le ministre foule du pied les règles élémentaires de la séparation des pouvoirs, exécutif et législatif, fait observer l’une des victimes, Youssouf Sylla, ancien sénateur de M’Bout. En effet, l’attribution des droits à la retraite aux sénateurs a été approuvée par le sénat, rappelle-t-il. De quel droit s’arroge le ministre pour priver des pères de familles et élus de la nation, du droit à la retraite, se demande  l’ancien sénateur. A-t-il pris l’initiative seul ou s’est-il référé  à quelqu’un? Et qui, se demande le sénateur. Suivez mon regard.

Mais promet, non sans humour, l’élu de M’Bout, les sénateurs ne manqueront pas de « blanchir » le président Aziz des accusations dont il est l’objet de la part de l’opposition, une fois hors du palais. Pour cela, une enquête sera diligentée sur la gestion par Aziz de deniers publics.

Enfin, pour  Youssouf Sylla, c’est à cause également  du  niet opposé par les sénateurs aux amendements Constitutionnels de 2017 portant sur,  entre autres, la dissolution du sénat, le changement du drapeau, des paroles de l’hymne national…que le président Aziz vient de réduire en poussière, il y a quelques temps, le bâtiment qui abritait le sénat. Il y  dresse un jardin qu’il risque de ne plus revoir, d’ici quelques jours,  croit  le sénateur.