La majorité et l’opposition en Mauritanie  n’arrivent pas à trouver un accord définitif au sujet de la composition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), dont les 11 membres du Comité Directeur  sont issus  de la mouvance du pouvoir et d’une opposition dite modérée dans laquelle ne se reconnaît aucun candidat, à quelques 45 jours d’une élection présidentielle fixée au 22 juin 2019, notent mardi les observateurs à Nouakchott.

Un accord de principe portant sur l’intégration de 3 représentants des candidats de l’opposition au Comité  Directeur de l’institution chargée du déroulement des élections avait été trouvée ces derniers jours.

Mais sa mise en œuvre se heurte à un obstacle,  suite à une exigence du ministre de l’intérieur, Ahmedou ould Abdallah, portant sur l’obligation de proposer une femme parmi les noms des 3 délégués de l’opposition.

Face à cette situation, Salah ould Hanana, membre de la commission de l’opposition chargée de conduire les négociations avec le pouvoir, cité mardi par la presse locale, se montre pessimiste: « la position du

gouvernement renvoie à une volonté délibérée du pouvoir d’organiser l’élection présidentielle du 22 juin 2019  de manière unilatérale, fermer la porte à toute possibilité d’alternance pacifique, en confisquant le processus électoral. Démarche  qui est en fait une vieille habitude ».

A ce jour, un  total de 6 dossiers  de candidature  ont été déposées sur la table du conseil constitutionnel dans la perspective du scrutin présidentiel du 22 juin 2019.