Brakna : Vers une relance du projet VISA

14 March, 2019 - 00:32

Les 25 et 26 Février, la salle de réunion de la SONADER a accueilli un atelier de concertation, axée sur les voies et moyens de relancer le projet VISA (Valorisation de l’Irriguée pour la Sécurité Alimentaire). Les acteurs du monde agricole (délégués régionaux du MDR du Brakna, du Trarza et du Gorgol, Directeurs Régionaux de la SONADER, l’ISET de Rosso, le Lycée Technique de Boghé, les ONG AMAD, FABOUYE et les Coopératives Agricoles de la région du Brakna) s’y sont retrouvés pour partager et valider la VISA et son système californien d’irrigation. La rencontre était organisée par le Projet d’Appui Régional à l’Initiative Irrigation au Sahel (PARIIS), coordonné par  Mohamed Salem ould Marrakchi. PARIIS est une initiative sous-régionale, portée par le CILSS qui bénéficie du financement de la Banque mondiale au profit de cinq pays : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal. 

Les participants ont  discuté, à bâtons rompus, sur les opportunités qui s’offrent au monde paysan de booster les expériences développées dans les zones d’intervention du projet VISA, Rosso, Boghé et à Kaédi, où le projet disposait d’antennes. Un document distribué aux participants a permis de soulever débat sur les forces et faiblesses, proposer des solutions pour relancer cette première expérience agricole, réussie, dans les zones d’expérimentation visitées par les acteurs susdits. Ils ont pu constater, sur le terrain, les évolutions notables enregistrés par le projet VISA qui a permis, à plusieurs personnes, de développer des exploitations familiales pérennes. Les sorties de Sidi ould Maouloud, président de l’Association des Producteurs de Lait et de Viande (APLV), à propos de la commercialisation, la conservation et la production des cultures fourragères, et celle de N’Diaye Daouda, au nom de la coopérative agricole du CPB, sur la gestion opaque du foncier national, ont été très remarquées. Ce dernier a déploré le peu de temps imparti à un sujet aussi important.

Concernant les faiblesses, les participants ont recensé, entre autres, la non prise en compte du circuit de commercialisation, la limite du système à 1,5 ha, système en plus limité aux zones d’eaux de surface, la non intégration du service de fourniture d’intrants agricoles et de matériel de rechange, l’inexistence de mécanisme local de financement de proximité comparable à celui existant dans les zones oasiennes ou l’insuffisance d’encadrement de proximité. Les participants y ont proposé des solutions durables, tendant à améliorer le fonctionnement et le rendement des exploitations familiales qui ont fait leurs preuves.

 

Brahim ould Ely Salem

CP Calame Brakna

 

 

 

 

 

Analyse de la solution VISA

  • forces
  • C’est une approche globale de la solution
  • Adapté au contexte local
  • Le coût de l’investissement est abordable
  • Plus efficace dans les zones d’abondance d’eau
  • Système conçu pour les besoins d’une catégorie de producteurs à revenu modeste
  • Adaptabilité et facilité d’utilisation du système
  • Possibilité de renouvellement des équipements par les producteurs
  • Faiblesses 
  • non prise en compte du circuit de commercialisation
  •   limite du système à 1.5 ha 
  • Système limité aux zones d’eau de surface
  • non intégration de service de fourniture intrants agricole et de matériel de rechange
  • inexistence de mécanisme local de financement de proximité comparable à celui existant dans les zones oasiennes
  •  insuffisance d’encadrement de proximité
  • non prise en compte du circuit de commercialisation
  •   limite du système à 1.5 ha 
  • Système limité aux zones d’eau de surface
  • non intégration de service de fourniture intrants agricole et de matériel de rechange
  • inexistence de mécanisme local de financement de proximité comparable à celui existant dans les zones oasiennes
  •  insuffisance d’encadrement de proximité