Faits divers… Faits divers… Faits divers…

16 October, 2014 - 01:48

Meurtre à El Mina : Un adolescent tue froidement son ami

Comme tout le monde le sait, la Mouquataa d’El Mina est une zone à hauts risques. Chaque jour qui passe apporte son lot de crimes et délits en tous genres, dans ce coin surpeuplé de la ville. La plupart des grands délinquants en liberté y circulent sans problèmes, certains y tiennent repaire, presque pignon sur rue. Abdallahi « le vainqueur », un tristement célèbre récidiviste, y opère le plus souvent avec ses hommes. Tout comme « Ely Lahmar ».Un par mois : c’est la moyenne des meurtres commis dans cette moughataa, tout au long des quatre dernières années. On se souvient, par exemple, du double assassinat perpétré, en 2005, par Yacoub Christophe qui avait tué un pédéraste et une fillette.

Vendredi passé, des quidams, passant, au petit matin, non loin du siège de la CAPEC, découvrent le cadavre d’un jeune homme. Ils informent aussitôt le commissariat central de la zone sud qui se trouve à cent mètres de là. La police saisit à son tour le procureur de la République qui se rend sur place pour les formalités de routine.

La victime est identifiée : Amadou Sall. La police ouvre son enquête et ne tarde pas à recueillir un premier indice. Des témoins affirment avoir aperçu le jeune homme bien vivant, vers deux heures du matin, en compagnie d’un récidiviste Aliou Omar Wade avec lequel il venait de lier amitié. Aussitôt engagée, la traque du suspect aboutit dans la soirée et le voilà coffré dans une cabane du quartier Dar El Beïdha. Au cours de son audition, il avouera avoir poignardé son ami qui voulait lui subtiliser une somme d’argent. Selon lui, le défunt était saoul.

 

L’arbre mystérieux

Le carrefour Kandahar relie Riyad, Tarhil, Mellah et Arafat. A trois cents mètres environ, au sud du carrefour, voici un étrange phénomène qui alimente les plus folles spéculations des habitants alentour. On vient même de loin, pour admirer la palpable légende, et quotidiennement, ce sont des dizaines de personnes font le déplacement. De quoi s’agit-il donc ? Approchons.

Entre deux étages en construction, sur le côté droit de l’axe bitumé, le chantier d’une boutique. Il semble que les travaux aient été volontairement arrêtés, à deux mètres de hauteur. Ils n’ont, en tout cas, pas encore été repris. Un végétal de nature inconnue domine le chantier, à partir de son coin sud-est et le couvre de ses feuilles vertes. Sa fine tige, allongée à partir du sol, longe le mur avec de bizarres ramifications. Mais ce n’est pas tant le mystère de sa nature que celui de sa croissance qui intrigue. Car il aurait, affirment les habitants du quartier, poussé en une nuit. Une seule. Selon eux, les maçons en charge de la construction de cette boutique avaient quitté le chantier, la veille au crépuscule, alors que le mur venait d’atteindre une hauteur de huit briques. Quelle ne fut donc pas leur surprise de découvrir, le lendemain, l’arbre qui dépassait déjà la construction. Ils auraient appelés le propriétaire des lieux qui aurait rappliqué dare-dare et interdit de toucher à ce prodige. Des érudits lui auraient déconseillé de couper cet arbre qui pourrait abriter la sépulture d’un saint homme. Depuis, le chantier reste en l’état et les gens viennent de tous les coins de la ville pour admirer la merveille.

Ni le propriétaire du chantier ni les maçons ne sont joignables, en dépit de nos efforts. Notre enquête dans le quartier ne nous a permis de trouver qu’une seule personne (une femme) contredisant ses voisins : pour elle, cette végétation n’a pas poussé en une seule nuit. Mais, tout de même, pourquoi cette plante inconnue a-t-elle choisi, pour croître, une chambre en construction coincée entre deux immeubles, alors qu’il y a tant d’espaces déserts et aérés ? Un goût inné pour le confinement, peut-être ? Sinon, quoi ?

Mosy