Présidentielle 2019 : L’AEOD met en garde les auteurs d’initiatives et leurs complices réclamant un 3e mandat et brandit des poursuites judiciaires

24 December, 2018 - 18:14

Au cours d’un point de presse organisé ce midi, au siège de l’UFP, l’alliance électorale de l’opposition démocratique (AEDOD)  a élevé une vive protestation contre les  auteurs d’initiatives  et leurs complices  réclamant ouvertement un 3e mandat pour l’actuel président dont le 2e et dernier mandat s’achève  dans quelques mois. Il s’agit pour l’ccd’un coup d’état contre la Constitution.

 Dans son exposé introductif, le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, également président  en exercice du FNDU  n’a pas manqué de dénoncer le silence complice du pouvoir en place  qui laisse faire. Il a rappelé au passage que la  limitation des mandats présidentiels à deux est  une conquête de l’ensemble des  forces vives  du pays réunies, au cours des journées de concertations, organisées  au lendemain du coup de force de 2005, que remettre en cause cette disposition de la loi fondamentale ramène la Mauritanie en arrière, ce qui pour lui inadmissible. Ould Maouloud indique que le président de la République  est  garant de la  Constitution (article 24) et que par conséquent, il   se doit  de  réagir à ces  manœuvres visant à violer la Constitution, faute de quoi, il sera considéré comme complice.

Face à cette situation grave et périlleuse pour la démocratie et la stabilité du pays, le président du FNDU  lance un  appel  pressant  à l’ensemble des acteurs politiques, des patriotes  pour barrer le chemin à ce coup de force contre la loi fondamentale. Et  Ould Maouloud  de menacer : si les auteurs  d’initiatives  persistent  avec la complicité du président, nous  ne manquerons pas  de recourir à la justice parce qu’il s’agit d’actes   graves  punis par le code pénal.

Le président du FNDU a rappelé le cas du Niger où ceux qui réclamaient un 3e mandat pour le président  Issoufou  du Niger  ont été arrêtés, jugés  et emprisonnés  pour incitation à la violation de la Constitution.

Rappelons qu’après avoir renversé le président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en aout  2008, le régime actuel avait décidé de criminaliser le coup de force pour prendre le pouvoir. L’incitation à violer la Constitution ne serait-elle  pas assimilable à un coup d’état militaire ?