Les temps passent vite. CDD : C’est Déjà Demain. Entre 2008 et maintenant, déjà dix ans. Et l’on en est toujours à se renvoyer la balle en ping-pong ! C’est moi. C’est toi. C’est lui. C’est la faute à Jean, à  Paul ou à Pierre. Euh, excusez-moi chers frères, nous sommes en pays arabe…Disons donc, plutôt, la faute à Amr, Zeid, Demba, Samba, Mahmoud ou Messoud. Mais, bof, dans le fond, il n’y a pas grande différence. Ce sont toujours les mêmes petites histoires. Les mêmes spéculations. Les mêmes modes opératoires. Un ministre puissant qui fait ce qu’il veut, plaçant ses hommes et ses femmes là où il veut. En faisant croire, à qui de droit, qu’il est le plus beau, le plus enchanteur, le plus convaincant. Un autre qui raconte des histoires complètement ridicules genre « Birame était au PRDS ». Rien compris. Mais qui n’était pas au PRDS ? Allez, essayez un peu de deviner qui ressasse ces conneries. Je vais vous y aider. Et lui, ledit raconteur, il était où ? Au RFD. Exactement comme son prédécesseur au poste de porte-parole du gouvernement. Mais pas de hors sujet, hein ? Sinon, les autres vont s’y mettre et raconter, comme ça,à tort et à travers, ce que vous autres, ministres, leur racontez, en privé, sur la gouvernance de votre gouvernement. Que des milliers de centaines d’hectares sont vendus, indument, par des réseaux parallèles qui en touchent directement le prix, contre des titres fonciers délivrés, complaisamment, par le ministère de l’Habitat. Que des lobbies occultes détournent, en silence, les ressources nationales, via des marchés de gré à gré distribués, abusivement, dans des cercles hermétiquement fermés. Que dans des ministères comme celui de l’Education nationale, les responsables ne font que « casser leurs doigts », sans aucune perspective susceptible de réformer un système agonisant, depuis plusieurs années. Les seules méthodes qui vaillent étant de « justifier » la liquidation des dizaines de milliards alloués, chaque année, au secteur le plus moribond de la chaîne. Seuls les imbéciles ne changent pas. C’est connu. La preuve : qui était quoi ? Qui était qui ? Ah, monsieur l’actuel porte-parole du gouvernement, un exercice plus que fastidieux…Pas la peine de remonter si loin dans le temps. Les choses évoluent. Il faut évoluer avec. Quelle relation, entre PRDS et lutte contre l’esclavage ? Répondez, monsieur le Ministre ! Selon votre logique, un membre d’un parti au pouvoir ne peut pas lutter contre l’esclavage. Les militants UPR ne peuvent donc pas en être… d’autant moins, d’ailleurs, que« l’esclavage n’existe pas », selon leur Grand » qui leur a enseigné la dénégation. C’est un raisonnement, ça ? Alors, de deux choses l’une : ou monsieur le Ministre ne se sentait pas bien ou il fait dans la provocation. Lorsque Birame était au PRDS, il était où, lui ? Où était Mohamed ould Abdel Aziz ? Où étaient tous les membres du gouvernement actuel ? Où étaient les ambassadeurs, les walis, les directeurs généraux et les hauts responsables ? Ils ne sont quand même pas tombés du ciel. Ils vivaient bien quelque part, en cette Mauritanie. Il faut aller au bout de son (dé)raisonnement. On ne peut pas se réveiller le matin et finir à peine son verre pour aller raconter des conneries genre « nous sommes prêts à lui donner son passeport mais c’est à ses risques et périls ». Mais pourquoi a-t-on gardé le passeport d’Ould Sellahi ? Ce n’est pas en disant n’importe quoi qu’on devient un « beau parleur », titre qui rime d’ailleurs fort bien avec « haut parleur ». Enfin, bon, c’est tout de même dans quelques jours, incha Allah, que finit l’année. Nous entrerons, donc et de plain-pied, en 2019. Avec, au programme, la présidentielle et la Coupe d’Afrique des Nations où la Mauritanie est qualifiée, pour la première fois de son histoire. Cette année sera donc une « Année », comme disait l’autre. Mais on n’ira pas jusqu’à dire que ça va aller ou ça va casser : la politique  et le football font bon ménage. Ce n’est pas Georges Weah qui dira le contraire. Bonne fin d’année, donc ! Bonne élection présidentielle ! Bonne Coupe d’Afrique ! Et, bien sûr, salut à tous !

Sneiba El Kory