Faits divers …

7 November, 2018 - 21:11

Meurtre d’Ould Eida : Les présumés meurtriers déférés

Il y a quelques jours, une voiture s’arrête, l’après-midi, devant la clinique Ibn Sina, non loin de la route de Nouadhibou. De jeunes hommes en descendent hâtivement, s’empressent de sortir, du véhicule, un corps humain saignant et, semble-t-il, inanimé, le déposent à la porte de la clinique, réembarquent et filent, laissant le blessé en compagnie d’une jeune femme elle aussi descendue de la voiture. On évacue d’urgence le corps à l’intérieur de la clinique. Mais il s’est déjà vidé de son sang et le jeune homme succombe à ses blessures.

Informée, la police ne tarde guère à identifier le cadavre. Mohamed Lemine, le fils du célèbre artiste feu El Khalifa Ould Eyda, né en 1992, est mort suite à plusieurs coups de couteau, au cou et à l’abdomen. Après les formalités habituelles en ce genre de décès, la police ouvre son enquête et arrête, le même jour le propriétaire du véhicule, fils d’un grand ténor. La jeune fille n’est autre que la femme du défunt. Liman, frère de celle-ci, est également coffré. Un couple venant de Nouadhibou est entendu par la police. Les aveux  des prévenus font apparaître un contentieux entre la victime et ledit beau-frère qui l’aurait contacté pour lui adresser des reproches. « On m’a rapporté tels ou tels propos que tu aurais tenus à mon encontre. – Je t’attends dans mon appartement », répond Mohamed Lemine. Quelques minutes plus tard, Limam débarque. Une chaude discussion s’engage puis les coups commencent à pleuvoir. Mohamed Lemine s’empare d’une fourchette. Limam tire un poignard. Il en assène plusieurs coups à son vis-à-vis et, tandis que celui-ci s’écroule, repart dans la voiture d’un ami qui l’avait accompagné.  Constatant, sur les lieux du drame, l’état critique de son époux, la sœur de Limam téléphone audit ami, pour l’implorer de revenir évacuer le blessé. Il accepte de revenir, malgré l’opposition de Limam. On connaît la suite.

Les deux présumés complices ont passé deux jours en garde à vue au CSPJ, ainsi que la  femme du défunt, avant de se voir transférés au commissariat Tevragh Zeina 2. Le fils du haut responsable a été relâché ; le présumé meurtrier et sa sœur seront déférés ultérieurement, selon une source digne de foi.

 

Une bijouterie dévalisée en plein jour 

La délinquance et le crime ont malheureusement considérablement progressé chez nous. Le taux de la criminalité monte en flèche, malgré les gros efforts sécuritaires entretenus par les autorités. Le centre-ville n’était, jusqu’ici, que peu ciblé par les malfaiteurs mais il semble bien que la donne ait changé. Des agences bancaires et financières ont été braquées, tout dernièrement. Les pickpockets pullulent dans les grands marchés de la ville…

Vendredi passé, juste à l’heure de la prière, une grande bijouterie, sise au centre de Tevragh Zeina,  à côté de l’ancien fameuse « boutique couscous », a reçu la visite de malfaiteurs qui l’ont mise à sac. Selon la déclaration de son propriétaire à la police, les cambrioleurs ont emporté beaucoup de bijoux, pour une valeur de plusieurs dizaines de millions d’anciennes ouguiyas. L’enquête piétine.

 

Les casseurs au Carrefour 

Apparu à Dar Naïm, le phénomène se répand dans la ville. Des bandes de voyous profitent de l’obscurité des heures tardives pour briser les vitres des voitures garées, afin de les dévaliser. La semaine dernière, plusieurs véhicules garés aux environs de la clinique Najah ont subi ce triste traitement. Un d’entre eux a cependant réussi à faire fuir les voleurs car son système d’alarme s’est déclenché.

Des voitures garées non loin d’un commissariat de police n’ont pas été épargnées. Afin de parer à ces méfaits, des automobilistes se sont regroupés pour engager des gardiens. Mais beaucoup de ceux-ci se couchent très tôt, histoire de se réveiller à l’aube, espérant ainsi faire croire, à leurs clients, qu’ils sont restés éveillés, gourdin en main… et, surtout, empocher, dès le départ des premières voitures, les cent ouguiyas promis pour leur veille.

Mosy