L’opposition dénonce la fraude et appelle à la mobilisation

31 October, 2018 - 22:09

Les responsables de l’Alliance Electorale de l’Opposition Démocratique (AEOD)  ont dénoncé « les nombreuses irrégularités » ayant marqué des élections municipales partielles organisées dans deux communes de Nouakchott (Arafat et El Mina), samedi dernier, et appelé à la mobilisation pour une véritable alternance démocratique en Mauritanie, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019.
Ces municipales partielles ont été remportées respectivement par l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité) dans la commune d’El Mina, et un collectif de l’opposition sous la houlette du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/Tawassoul/mouvance islamiste) à Arafat.
Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP), a condamné « la pression de l’Etat sur les électeurs, avec la forte implication des généraux de l’armée, des membres du gouvernement, de l’administration territoriale, de tous les directeurs et chefs de services.
La corruption à ciel ouvert, à travers les achats de consciences, alors qu’il existe une législation formelle et  claire réprimant  un tel phénomène, la position partisane de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), non représentatives de toutes les forces politiques …. ».
Il a par la suite appelé le peuple mauritanien à la  mobilisation en perspective de l’élection présidentielle d’avril 2019 pour « une véritable alternance pacifique et démocratique ».
Ould Maouloud a aussi exigé « la révision d’un processus électoral complètement vicié par l‘instrumentalisation de l’Etat au profit du régime en place».
Mohamed ould Abdel Aziz, président en exercice, rappelle-t-on, ne devrait participer à cette élection présidentielle pour cause de limitation constitutionnelle des mandats.
Pour sa part, Ahmed ould Daddah, leader du Rassemblement des Forces Démocratique (RFD), plusieurs fois candidat malheureux à une élection présidentielle, a commenté la formation du nouveau gouvernement comme un non événement, présentant l’arrivée du général Mohamed ould Cheikh Mohamed Ahmed ould El Ghazouani, ex Chef d’Etat-Général des Armées, au ministère de la défense, comme « une forme de disgrâce, dans un système perverti où le commandement des corps militaires est plus important  qu’un poste de ministre de la république ».