2e tour à Arafat : UPR cherche à déboulonner Tewassoul

16 September, 2018 - 08:17

C’est l’ambition affichée par les responsables du parti au pouvoir opposé, au 2e tour au parti islamiste, fortement implanté à Arafat, l’un des grands bourgs de Nouakchott.

Devant  l’école Bakar, située à Mesjid Ennour et qui abrite 5 bureaux de votes,  la bataille fait rage. Les  partisans de Tewassoul  et ceux de l’UPR,  soutenus par les cadres  et autres responsables  du quartier ou venus d’ailleurs sont  mobilisés. Pour le parti au pouvoir, le moment   est venu de « dégager » l’équipe  de Tewassoul  qui  dirige, depuis  plus d’une  décennie la commune d'Arafat. Jusqu’ici, les arafatois ont  toujours  préféré  le parti Islamiste.  L’actuel maire El Hacen Mohamed rempile pour la 3e fois.

Les échanges peuvent voler très bas entre des citoyens et autres responsables  qui  méconnaissent les enjeux  de ces élections. Un cadre sulfureux  d’un  ministère ira jusqu’à qualifier les islamistes de « terroristes ». La réplique ne s’est pas fait attendre la part des membres de la coalition de l’opposition démocratique pour qui les structures  décentralisés de l’état n’ont jamais servi à  quoi que ce soit aux  populations de Mesjid Ennour, empêtrées  dans la pauvreté, sans écoles, sans  éclairage public, et surtout avec une recrudescence d’agressions et de vols armés. Chaque nuit que Dieu fait, des bandes agressent les citoyens  dans leurs maisons, au nez et à la barbe des forces de sécurité qui ne patrouillent que pour arrêter des larcins, à la tombée de la nuit, rétorque  un  jeune cadre  remonté.

Répondant à  la réplique  d’un militant de l’’UPR qui  se demandait ce que  l’équipe de Tewassoul a fait pour Mesjid Ennour, son rival de Tewassoul lui demande s’il connaît la composition du conseil municipal, des instances de base de  son parti  et si  Mesjid  Ennour y est représenté.  Il  lui a  enfin  rafraichi la  mémoire en  lui apprenant que les mairies n’ont ni  moyens, ni  même  prérogatives  pour  satisfaire  aux  attentes  élémentaires de  leurs  administrés.

L’affrontement se poursuit  devant les locaux  de l’école  sur la sensibilisation. Là,  les uns et les autres interceptent les citoyens venus voter  pour leur  donner  les spécimens et/ou le logo de leur parti, ceci sous les yeux  des forces de l’ordre qui manquent de rigueur et de vigilance devant les faits et gestes des uns et des autres, surtout, ceux de l’UPR. Chaque camp a installé, à cette occasion des piquets pour  cette sensibilisation mais aussi pour le thé.