Biram, Babacar, Saibott… AI dénonce des arrestations politiquement motivées

16 August, 2018 - 16:06

Amnesty International (AI), organisation de défense des droits, demande aux autorités mauritaniennes « de mettre fin immédiatement à une vague d’arrestation  en période pré-électorale » touchant  des
journalistes et des personnalités de l’opposition, dans une déclaration publiée jeudi.
L’organisation  se réfère  au cas  de Biram ould Dah ould Abeid, leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tête de liste d’une alliance entre un parti du courant nationaliste  arabe et une formation  non reconnue  de la mouvance antiesclavagiste pour les élections législatives du 01 septembre 2018.
Et Abdallahi ould Messaoud, un autre membre de l’IRA, interpellé 2 jours plus tard.
AI parle également  en garde à vue la semaine dernière,  de 2 journalistes, Babacar Baye NDiaye, rédacteur en chef et webmaster du forum francophone «CRIDEM » et Mahmoudi ould Saibott, Directeur de Publication du Site d’Informations en ligne « TAQADOUM ».
Une mesure faisant  suite à une plainte déposée par Jemal ould Mohamed Taleb,  un avocat franco mauritanien, considéré comme un proche conseiller du président Mohamed ould Abdel Aziz.
AI relève « le caractère suspect du calendrier de ces arrestations, quelques jours avant les élections législatives » et exprime la crainte « d’accusations politiquement motivées » dans le cas du leader de l’IRA, prix des Nations Unies (ONU) pour les Droits de l’Homme en 2013, et candidat malheureux à l’élection présidentielle mauritanienne de 2014.
L’organisation s’insurge contre « des arrestations et détentions qui constituent  un signal inquiétant d’intimidation, de  harcèlement et de répression  des voix dissidentes des autorités mauritaniennes avant des élections législatives, régionales et locales du mois de septembre».