Plus que trois avant la fin du RAVEL : La CENI osera-t-elle jouer les prolongations ?

28 July, 2018 - 17:51

Plus que 72 heures avant la fin du recensement à vocation électorale organisé par la CENI et confiée à l’office national des statistiques (ONS).

Démarré il y a bientôt deux mois, le RAVEL aura accusé des retards  à l’allumage à l’intérieur du pays. Les agents recenseurs ont mis du temps à visiter certaines localités et à Nouakchott, les citoyens ne se sont pas bousculés dans les bureaux,  contrairement à l’engouement  lors de enregistrement des adhérents à l’UPR,  il y a déjà quelques mois. Il est difficile de connaître aujourd’hui le nombre d’inscrits. Le site de la CENI étant accessible ; Rien sur celui de l’ONS. Mais, à  en croire certains chiffres circulant sur les réseaux sociaux, il aurait atteint 961.814 au niveau national, le 25 juillet.

Pour faciliter la tâche aux citoyens  des centres urbains, désireux de voter  dans leurs villages, la CENI avait adopté l’inscription à distance, comme  celui expérimenté par l’UPR. Ce fut l’affluence dans les bureaux ouverts à cette occasion, contrairement aux bureaux des différentes communes de Nouakchott  où  les  agents recenseurs  se rongeaient les ongles parce qu’ils n’avaient  presque rien à faire. Les citoyens ne venaient qu’au compte-gouttes.

En dépit des affluences observées, la CENI  a  été contrainte  de  fermer   lesdits bureaux, 48 h après leur ouverture.  Comme elle avait été  obligée de revenir sur la décision  de proroger  la date de dépôt  des listes candidates. Le gouvernement redoutait  de voir  la majorité des populations des gros centres urbains comme  Nouakchott, Nouadhibou   préférer voter chez eux.

Pour sa part, l’opposition rassemblée au sein de l’alliance électorale de l’opposition démocratique (AEOD) a dénoncé les lenteurs des opérations d’enregistrement. Le président du FNDU, Mohamed Ould Mouloud déclarait, il ya quelques semaines qu’il était techniquement  impossible de tenir le délai du 1er septembre pour organiser les élections, sauf si, redoute-t-il,  l’UPR ne convertisse ses 1, 2 millions d’adhérents en potentiels électeurs.

La question que l’on se pose aujourd’hui  est de savoir, 48 H avant la fin  de l’opération si la CENI ose jouer les prolongations.