Conférence de presse RFD : «Si les prochaines élections se déroulent dans un minimum de transparence, le pouvoir perdra», déclare Ould Daddah

3 July, 2018 - 18:29

Au cours d’un point de presse, tenu ce mardi, à midi au siège du RFD, le président Ahmed Ould Daddah a affirmé que « si les prochaines élections se déroulent dans un minium de transparence, le pouvoir perdra  au profit de l’opposition». Le pouvoir ne veut  d’ailleurs pas  la participation de l’opposition  ajoute  le président du RFD  dont le parti a décidé, à l’instar des autres partis de l’opposition qualifiée de  « radicale » de prendre part aux prochaines élections locales,  prévues le  1er septembre. C’est la raison pour laquelle il  n’a pas cherché de consensus  avec l’opposition, justifie Ould Daddah. La décision avait été annoncée, la veille,  tard dans la nuit.

Abordant le 2e point de cette rencontre avec la presse venue en masse, comme les militants d’ailleurs, Ould Daddah a rejeté sur le pouvoir la responsabilité de la situation catastrophique qui prévaut dans le pays. Face à une sécheresse qui décime le cheptel et  ses propriétaires, le pouvoir  s’est montré incapable d’endiguer la spirale de famine pour les citoyens et leur  troupeau, regrette Ould Daddah qui ajoute : plus grave, il a choisi de consacrer près de 32 milliards d’Ouguiyas  à la tenue  du 31e  sommet de l’Union Africaine. Sur le registre diplomatique,  le président Daddah dit regretter le fait que le président Aziz choisisse  de ne pas accueillir en personne, à l’aéroport,  un chef d’état   frère,  ami et voisin et dont  tout nous lie. Nous ne partageons pas cette position. Nous devons des égards au Mali et au Sénégal, affirme le président du RFD.

Parlant  toujours de la famine et de la sécheresse qui  ont conduit à  des mort d’hommes  à l’Est du pays  et de nombreux bétails, Ahmed Ould Daddah a relevé ce paradoxe de taille : la Mauritanie avec  moins de 4 millions d’habitants dispose d’immenses potentialités minières, halieutiques, agricoles, animalières qui, si elles étaient bien gérées  et  équitablement  redistribuées, devraient mettre tous  les mauritaniens à l’abri du besoin. La Mauritanie est un pays très riche mais  sa population est pauvre. Il est dommage de constater aujourd’hui que la réalité est là, le pouvoir  a montré son incapacité  à anticiper et à   gérer  les  urgences, selon lui.