Un fait divers pas aussi banal

30 May, 2018 - 12:30

L’histoire s’est produite samedi dernier (26 mai) aux environs de 16 heures sur la route dite Soukouk. Un jeune homme, Brahim Ould N’dary,la vingtaine, au volant d’une petite Toyota, freine des quatre fers pour éviter un tout terrain devant lui. Il l’effleure à peine.  Un homme d’une quarantaine d’années en descend. Le jeune homme vient à son accueil et lui propose, comme il n’y a pas eu de dégât, que chaque véhicule continue sa route ou qu’on appelle la police pour dresser constat. L’homme, probablement énervé par autre chose, lui adresse un torrent d’insultes et remonte dans la voiture. Croyant l’affaire réglée, le jeune prend place à son tour dans sa voiture. Mais avant qu’il ne démarre, deux hommes descendent du tout terrain et commencent à lui asséner des coups, tout en l’étranglant avec un turban qu’il portait à son coup. Aux premiers coups, il perd connaissance. Ils le conduisent alors dans sa voiture et le déposent à l’hôpital militaire pour y subir des soins. C’est là qu’il reprendra ses esprits. Avertie par une parente qui a reconnu la voiture, ses parents accourent à l’hôpital d’où il ne sortira que vers 22 heures. Le soir même, ils déposent une plainte auprès de l’officier de permanence de la police (on était le week-end), puis une autre le lundi au commissariat du Ksar 1 et saisissent le procureur de Nouakchott Ouest. Mais personne n’a le courage de convoquer les fautifs. Vous savez pourquoi ? Tout simplement parce que les deux hommes ne sont autres que les deux frères de Mohamed Ould M’sabou, le mari d’Asma Mint Mohamed Ould Abdel Aziz, celui-là même qui a conduit le jeune évanoui à l’hôpital militaire et était donc présent au moment des faits. Dans cette Mauritanie nouvelle, il y a des gens au dessus de la loi. Ils peuvent tirer à balles réelles, blesser, gifler et bastonner en toute impunité. Jusqu’à quand ?