Déclaration de soutien

9 May, 2018 - 17:00

La Mauritanie vient d’être examinée le 1er et 2 mai 2018, sur la mise en œuvre des dispositions de la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes les formes de la Discrimination Raciale à sa 95ème session.

Une Coalition d’Organisations des Droits Humains en Mauritanie(CODHM), constituée pour la circonstance de huit associations et réseaux sur les droits humains,  a élaboré un rapport alternatif soumis au comité de la CERD et diffusé dans le site des Nations Unies à la page de la dite convention. Mme Aminétou mint Ely, Présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), , Mme Lalla Aicha du Comité de Solidarité aux Victimes des Violations  des Droits de l’Homme (CSVVDH), Salimata Lam et  ELKORY Brahim Sneiba de Sos Esclaves, membres du Forum des Organisations Nationales des Droits de l’Homme (FONADH), Mme KANE Haby Zakaria, Présidente de l’Organisation pour le Développement Social, Solidaire Intégré (ODESSI), accompagnées des veuves Mme Sall Djariatou Toumbo et Kadia Sow de la Coordination des Associations des Militaires Mauritaniens en Europe(CAMME), ont effectué le déplacement à Genève pour défendre ce rapport. En outre, Mrs Biram Dah Abeid de IRA-Mauritanie , Diko Hénoune de l’Association des Harratines Mauritaniens en Europe (AHME) et  Cheikh Tidjane DIENG  étaient à leurs côtés en plus des organisations internationales des droits humains parmi lesquelles Amnesty International, Minority Right Group , Anti-Slavery et UNPO.

 

Les interventions de ces  organisations de défense et de promotion des droits humains, ont permis d’informer le comité sur la situation critique des droits de l’homme en Mauritanie. Et en sus de démystifier les allégations fallacieuses des autorités face aux questions cruciales et lancinantes de la discrimination raciale et de l’exclusion systématique  des noirs de la vie nationale dans ce qu’elle a de significatif. Et celles-ci ont mis en exergue le refus du pouvoir d’engager des solutions  justes et équitables sur la question des disparitions forcées dans les années 80 et 90, de l’esclavage et de la question de la féodalité et ce en conformité aux normes internationales standards.

 

Les deux veuves ont eu l’opportunité de saisir  les experts du comité de saisir l’Etat mauritanien sur l'assassinat de leurs maris à savoir le Lt SALL Oumar et du Maitre de la marine SOW Amadou Mamadou qui ont disparu depuis 1990 et aussi sur le sort de toutes les disparitions forcées. Mais  comme à l’accoutumée, des organisations dites  des droits humains soutenues et encadrées par le pouvoir en Mauritanie ont proféré des discours mensongers pour défendre les acquis du régime en place et même tenté d’intimider les défenseurs des droits humains indépendants et crédibles.

Sous ce rapport, CADRE et COVIRE :

ü  Soutiennent et félicitent les défenseurs des droits humains pour le travail remarquable abattu à la 95ème session de la CERD ;

ü  Exhortent l’Etat de Mauritanie à travers la CNDH de lancer un dialogue interactif,  des consultations et des débats inclusifs sur les recommandations pertinentes de la CERD pour l’éradication des violations graves de la dignité humaine et la discrimination raciale ;

ü  Dénoncent l’attitude partiale de l’Etat de Mauritanie quant à l’octroi des subventions pour la participation des acteurs de la société civile aux fora sous  régionaux ou internationaux pour défendre  leurs rapports alternatifs soumis ;

ü  Appellent les organisations et les défenseurs des droits humains à plus de synergies pour l’ancrage de la culture démocratique et la défense des  valeurs universelles des droits humains ;

 

Nouakchott, le 06 Mai 2018

Pour CADRE : Fara Oumar Ba 

Pour COVIRE : Mamadou Elhoussein KANE