Collectif des assureurs : un nouveau président, en temps de déprime

3 April, 2018 - 16:41

Plongés dans une déprime structurelle depuis plusieurs années, les assureurs tentent de se réorganiser pour échapper à un sort de plus en plus misérable
Ainsi, réunie en Assemblée Générale extraordinaire fin février, l’Association des Assureurs Professionnels de Mauritanie (AAPM), a renouvelé ses instances en vue d’une redynamisation de son action,
dont le principal objectif est de pousser le gouvernement à mettre un peu d’ordre dans le secteur.
Les compagnies d’assurances ont procédé à l’élection d’un nouveau président de leur association, en la personne de Haimoud Ould Brahim, Directeur Général de la Société Anonyme d’Assurances et de Réassurance (SAAR). Il reste cependant à pourvoir le poste stratégique de Secrétaire Général.
Ce conclave a également permis d’approuver les statuts de l’association, le budget de fonctionnement et désigné un lieu devant abriter le siège de l’association.
Au chapitre des problèmes dont souffrent les assurances en Mauritanie, un haut cadre évoque notamment « la faiblesse structurelle d’un secteur dominé à hauteur d’environ 70% par la branche automobile, déficitaire partout dans le monde. Une concurrence déloyale poussant au non-respect des tarifs et au dumping dans un marché exigu.
La faiblesse des primes entraîne la modicité des indemnisations et débouche sur une multiplication des contentieux entre assureurs et assurés. Nous avons absolument besoin du renforcement de l’action de régulation pour mettre fin à cette immense pagaille ».
Les compagnies minières et pétrolières étrangères opérant en Mauritanie s’assurent à l’extérieur.
Dans ces conditions, le marché le plus important du pays est celui de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), monopole de Daman Assurances AS, compagnie publique fondée il y a une dizaine d’années.
La configuration actuelle du secteur des assurances en Mauritanie renvoie à 16 compagnies nationales et trois (3) courtiers français (Gras Savoye, ASCOMA et Filhet –Allard-Maritime), pour un marché global dont le chiffre d’affaires tournerait autour de 800 millions de nouvelles ouguiyas.