Mauritanie : l’UPR accusée d’acheter des pièces d’identité

23 March, 2018 - 10:01

Engagée dans une opération de mise en place de ses instances, qui commence par une implantation des structures de base, l’Union Pour la République (UPR)-principal parti de la majorité-est accusée d’acheter les pièces d’identité nationales des citoyens par une partie de la presse et  les responsables de l’opposition Ainsi, ce mercredi, « Atlanticmedia », un site de la place signale que « le lancement des  opérations  d’implantation du parti au pouvoir sur toute l’étendue du territoire national, a été marqué par un fait insolite En effet, des hommes politiques et hommes d’affaires ont mobilisé des fonds énormes pour récupérer les pièces d’identité nationale des citoyens afin de constituer le maximum d’unités de base et de sections en vue de faire accréditer auprès du pouvoir une image de popularité. Les prix ont atteint 30.000 MRO la pièce, et pourraient monter en flèche avec le début effectif des opérations d’adhésion ».
Réagissant face à cette situation, maître Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP) fustige une action à travers laquelle « des cartes d’identité achetées à la pelle par des équipes de collecteurs : la pieuvre frauduleuse se met en place pour les prochaines élections. La nature reprend ses droits du côté du parti/État. Une délinquance banalisée sur fond de discrédit de « la démocratie » et de l’Etat de droit ».
La Mauritanie va vers un agenda électoral chargé avec des législatives, des régionales, des municipales et une présidentielle en 2018 et 2019.
Un cadre de l’UPR rejette en bloc  des allégations d’achat de cartes. Il soutient que « dans les conditions d’adhésion définies par le parti, il est exigé une présence physique de la personne, qui doit également être convaincue par notre  projet de société.
Ce qui se passe actuellement est une action de sabotage à travers laquelle tous les subterfuges, à commencer par la désinformation et l’intoxication, mais aussi l’achat des pièces d’identités par
l’opposition pour enrayer le fort élan d’adhésion qui pousse les citoyens vers l’UPR. Ainsi, dans plusieurs zones de l’intérieur, elle propose des actions caritatives en échange de la récupération de pièces d’identité pour empêcher le bon déroulement des opérations d’implantation de l’UPR.
En fait, ce qui fait peur à l’opposition, c’est l’élan d’adhésion des populations à l’UPR sur la base de la justesse de la vision du président Mohamed Ould Abdel Aziz, fondateur de la formation. Mais ses actions de sape sont vouées à l’échec ».
Au-delà de la polémique entre chapelles politiques, ce citoyen ordinaire relève que « ces achats de cartes n’ont pas une grande importance. Ce sont de hauts cadres et hommes d’affaires sans base
électorale qui cherchent à s’auto-élire petits ou grands délégués à l’UPR. Aucune certitude que ces cartes leur serviront à l’occasion des prochaines élections. Ce qui nous inquiète le plus, c’est les risques de boycott de l’opposition, qui laissera le soin « à des acheteurs » de pièces d’en faire de même avec les militants des adeptes de la politique de la  chaise vide ».