AFCF démarre sa campagne pour la révision du statut personnel: «Nous ne nous battons plus pour des quotas discriminatoires, mais nous exigeons plutôt la parité intégrale 50 – 50.», dixit Aminetou Mint Moctar

15 March, 2018 - 14:59

L’association des femmes chef de famille (AFCF) a lancé mardi après midi, à  l’hôtel Atlantic, une campagne pour la révision du statut personnel  et  pour le droit de la femme de  donner  la nationalité à ses enfants, issus d’un mariage avec un  étranger, d’une part et pour l’adoption de la loi sur les violences faites aux femmes, d’autre part.

Dans un mot prononcé à cette occasion devant de nombreuses femmes venues depuis  les quartiers lointains de la  banlieue, Aminetou Mint Moctar, présidente de cette organisation a  rejeté en bloc  la loi organique  qui  relègue la participation des femmes au 3e rang  des priorités du gouvernement. C’est un grave recul,  une remise  en cause des acquis de la lutte des femmes,  a-t-elle constaté, avant d’ajouter: « on ne peut pas parler de développement si  53% de la population d’un pays  sont marginalisées des sphères de décision de ce pays ».  Pour la présidente de l’AFCF, le  statut du personnel  adopté  depuis 2001 n’est plus  d’actualité, on doit l’adapter  au contexte  et à l’évolution actuelle  du pays.  Et d’embrayer : « Nous ne nous battons plus pour des quotas discriminatoires, mais  pour la parité intégrale  50 – 50.»

Tout au long de   cette campagne qui  rentre dans le cadre de la quinzaine de la femme, les équipes  d’AFCF sensibiliseront  les femmes  sur l’urgence de se battre  pour arracher leurs droits,  et  à réclamer  la parité au niveau des charges publiques.