Le FNDU liste les maux du pays

14 March, 2018 - 20:21

Mohamed Ould Maouolud,  président en exercice du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU)-un rassemblement de l’opposition composé de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes, a critiqué plusieurs aspects de la gouvernance politique et économique du pays, mercredi au cours d’une conférence de presse.
L’opposant à dénoncé l’engagement du président Mohamed Ould Abdel Aziz, de tous les membres du gouvernement, conseillers à la présidence et conseillers à la primature, dans une campagne de refondation de l’Union Pour la République (UPR)-principal parti de la majorité, comme « une violation flagrante de la constitution, qui interdit au chef de l’Etat,  de prendre des actes relatifs à la conduite de l’action d’un parti politique ».
Cette intense activité se déroule alors que plusieurs échéances électorales  se profilent à l’horizon : des législatives, régionales et municipales dans le courant de l’année 2018, et une élection présidentielle 2019.
Ainsi, pour le responsable du FNDU,  l’attitude du gouvernement « est un message destiné à montrer aux mauritaniens que la formation issue du mouvement de refondation  de l’UPR sera le Parti-Etat,  et ceux qui aspirent à des postes de responsabilités doivent travailler et mobiliser en sa faveur ».
Le président en exerce du FNDU a également déploré « le recul des libertés illustré par la multiplication des cas d’arrestations à caractère politique, notamment  celui du  sénateur Mohamed Ould Ghadda, les poursuites et le placement sous contrôle judiciaire de 11 autres sénateurs, de  2 dirigeants de centrales syndicales et 4 acteurs des médias.
La condamnation à de lourdes  peines de prison de militants de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA-ONG antiesclavagiste), la répression contre les manifestations organisées par la même association et par  des étudiants protestant contre des mesures restrictives touchant à leurs bourses ».
Mohamed Ould Maaloud a également exprimé de vives inquiétudes au sujet « de l’indifférence   face au déficit pluviométrique et à la menace de famine », reprochant au gouvernement «d’avoir annoncé une enveloppe de 40 milliards d’anciennes ouguiyas pour faire face à la menace, sans toutefois décliner un plan d’intervention clair ». Constant la récurrence du phénomène de la sécheresse et de la menace de famine, il a invité le gouvernement à mettre en place « un plan ORSEC ».