Touldé/Boghé : L’AMDH célèbre la journée internationale de lutte contre l’excision

14 February, 2018 - 22:05

Mardi 6 Février 2018, l’Association Mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH) a organisé, dans les locaux de l’Ecole de Touldé,  en partenariat avec la COMIC Relief et Equality Now, la célébration de la Journée internationale de lutte contre l’excision, sous le thème « Tolérance zéro ». La cérémonie a été rehaussée par la présence de l’adjointe au maire de Boghé, madame Bâ Zeïnabou, par ailleurs présidente de l’Union des coopératives féminines, de Dioum Ciré, Djigo Moussa Mamadou, respectivement chefs des antennes de l’AMDH de Boghé et de Bababé, Bakayoko Mohamadou, Ngaïdé Aïssata, membres actifs de l’AMDH et de Abou Sow, team leader de la base de la World Vision à Boghé. 123 personnes, issues de 20 groupements coopératifs, ont pris part à la journée de sensibilisation.

Le rassemblement a d’abord été marqué par l’allocution de madame Bâ Zeïnabou qui a souhaité la bienvenue aux participants. Lui succédant, Djigo Moussa s’est employé à remercier les représentantes des groupements féminins pour « leur forte mobilisation qui traduit leur engagement dans la campagne de lutte contre l’excision, une pratique traditionnelle néfaste », avant de dresser l’historique de la Journée mondiale dédiée à cette fin. Il a rappelé que l’évènement annuel, instauré en 2003 par les Nations-Unies, offre l’occasion de mobiliser tous les acteurs, nationaux et internationaux (Etats et organisations de la Société civile), pour la prévention des risques et l’éradication de cette pratique qui touche, selon l’OMS, trois millions de filles par an. « L’excision » , a-t-il conclu, « demeure un enjeu de santé publique et une violation des droits des femmes et des filles ». Quant au team-leader de la base World Vision de Boghé, il a surtout mis l’accent sur les effets néfastes de cette pratique qui persiste encore dans certaines régions du pays.

Après ce ballet de discours, le grand animateur de radio et acteur de la Société civile, Aldiouma Ndiaye, s’est appliqué à sensibiliser l’assistance aux conséquences de l’excision. « Cette pratique traditionnelle qui ne repose », a-t-il insisté, « sur aucun précepte religieux, comporte des effets néfastes sur la santé. Outre ses effets psychologiques, l’excision développe des risques importants d’infections comme la transmission d’IST et le tétanos, des hémorragies pouvant provoquer la mort, des pertes sanguines, de la rétention urinaire, des lésions aux organes contigus, une frigidité rédhibitoire, des difficultés à l’accouchement, etc. ».

Brahim  Ely Salem et Dia