L’assemblée nationale de Mauritanie a examiné et adopté un projet de loi portant organisation et promotion de la publicité, au cours d’une séance tenue mardi après- midi. Ce projet « vise à promouvoir le sous-secteur de la publicité, qui constitue une source vitale de stimulation des moyens d’information qui en tirent l’essentiel de leurs ressources », selon l’exposé des motifs.
Expliquant la portée de ce texte devant les députés, Mme Hawa Tandia, ministre des relations avec le parlement et la société civile,  a rappelé le contexte dans lequel celle-ci a été élaborée et les “réformes menées par le gouvernement dans le secteur de la communication : extension du pluralisme des médias publics, garantie de la liberté au profit de la presse écrite, audiovisuelle et électronique,  avancées qui ont propulsé la Mauritanie au rang de premier pays arabe dans le domaine de la liberté de la presse”.
Par ailleurs, la mise en œuvre de cette nouvelle loi « dans un tel contexte requiert  le respect et le renforcement des règles de déontologie, pour compléter l’arsenal juridique existant d’une part et assurer des relations claires fondées sur la confiance et la responsabilité  entre les différents opérateurs dans ce domaine d’autre part », a ajouté la responsable gouvernementale mauritanienne.
En réalité l’adoption de la nouvelle loi intervient dans un contexte marqué par une véritable agonie de la presse : les radios et télévisions privées ont disparu. Privée d’abonnements et d’annonces de l’Etat et de toutes les entités publiques, la presse écrite est sous perfusion depuis plusieurs années.
La crise de l’Imprimerie Nationale et la pénurie de papier, pas encore réglée malgré la reprise des parutions la semaine dernière, est venue ajouter une nouvelle couche à la catastrophe.
Quant au « pluralisme dans les médias publics » qui ne sont réalité que des organes d’Etat, ne relayant que la voix du maître, il  existe tout juste  dans l’esprit des officiels.