Faits divers… Faits divers… Faits divers…

9 January, 2018 - 01:12

Un gang dirigé par deux policiers

Il y a deux semaines, l’épouse d’un gardien du quartier « Centre émetteur » est interpellée par deux individus se disant inspecteurs de la police et l’embarquent derechef. La pauvre femme se croit partie pour le commissariat. Las ! Elle se retrouve violée, battue et abandonnée hors de la ville…

Plusieurs appartements meublés de Tevragh Zeïna ont également reçu la visite de ces malfrats, menaçant et extorquant de l’argent, toujours sous étiquette d’officiers de police. Ils ont ainsi pu constituer un gros magot. Mais plusieurs victimes se sont plaintes auprès du Commissariat spécial de la police judiciaire. Les agents de la BRB font bientôt le lien entre ces affaires et commencent leurs investigations…

Il y a une semaine, un groupe de ressortissant du Sri Lanka, travaillant à Nouakchott pour une compagnie étrangère, est au repos dans un appartement, près de la villa Tata, quand deux jeunes prétendus commissaires de police se présentent, avec leur carte. « Vous êtes en situation irrégulière, nous allons vous faire expulser ! ». Surpris et effrayés, les pauvres expatriés veulent téléphoner à leur patron mais les deux intrus leur confisquent les téléphones, avant de leur proposer un arrangement à l’amiable, moyennant le versement d’une forte quantité de devises qu’ils empochent, et disparaissent. Prévenus dans la foulée, les employeurs des victimes portent aussitôt plainte et les agents de la BRB sont rapidement sur l’affaire, persuadés que les racketteurs ne peuvent être que de faux policiers, puisqu’aucun inspecteur, ni officier ni commissaire de police ne sont au courant de cette affaire.

Les enquêteurs finissent par identifier quelques suspects et tombent, voici à peine quelques jours, sur la bande au complet. Quatre jeunes hommes et une fille sont embarqués au CSPJ. Les deux chefs qui se présentaient en policiers sont Ghali ould Sidi Oumar, élève officier en formation à l’Ecole nationale de police, et Mohamed Lemine ould Sidi Mohamed, élève inspecteur et fils d’un célèbre ancien commissaire de police. Mohamed Ould  Sid ‘Ahmed Ould Ely, Hamada Ould Veiss et la jeune fille sont leurs complices civils.

Tous sont actuellement en garde à vue au commissariat où leurs victimes les ont formellement reconnus, selon une source de la police. On ne sait pas s’ils seront déférés ou relâchés, suite à un ordre « d’en haut ».

 

R.A.S. à Teyaret

Longtemps considéré comme un point chaud de la délinquance et zone à haut risque, Teyaret comptait, jusqu’à peu, les délits quotidiens par dizaines. Vols, cambriolages, braquages et agressions étaient monnaie courante. Les violons des  commissariats de police faisaient le plus souvent le plein et les déferrements au parquet allaient bon train. En cause, plusieurs grandes bandes, certains lascars se déguisant même en femmes pour attirer leurs proies… Mais voici que depuis vingt et un jours, le commissariat Teyaret 1 s’ennuierait presque : pas une seule interpellation, aucun déferrement ! A peine quelques bagarres signalées. Toujours en liberté, les bandes semblent avoir fui la zone vers des cieux plus cléments. Le taux de la délinquance a donc nettement diminué : aux environs de 33%, selon les statistiques de la police. Explication avancée, le nouveau commissaire, Mohamed Baba Ould Ahmed Youra, ne badine pas avec les criminels. Dès sa prise de fonction, il a ordonné des rafles continues, ciblant les récidivistes et autres repris  de justice. Il en a déféré des dizaines qui croupissent actuellement en prison. La procédure a apparemment porté fruit car tout le monde délinquant évite désormais de fréquenter la zone couverte par le commissariat Teyaret 1.

 

Kidnappée, séquestrée et violée

Il y a quelques jours,  M.S., une jeune mariée qui se rendait, très tôt la nuit, chez une amie à Dar Naïm, est interpellée par trois jeunes hommes à bord d’un véhicule. Ils lui proposent de l’emmener. Elle accepte mais se voyant bientôt détournée de sa route, loin sur l’axe Aziz, elle s’affole et  proteste, les bandits  l’immobilisent et la bâillonnent, avant de l’emmener dans une cabane déserte, pour la violer, tour à tour, avec trois autres complices qui les attendaient sur place. Plus tard, la pauvre fille est dans un lieu désert. Vite prévenue, sa maman avise une ONG qui informe la police et prend la victime en charge. Un groupe de suspects, dont des gendarmes, a été arrêté. Ils doivent être prochainement confrontés avec M.S.

 

Yacoub « Dabel » coffré 

La semaine passée, un poulailler moderne de la Medina 3 est cambriolé. Appartenant à des palestiniens, il est quasiment mis à sac par les malfaiteurs. Deux millions d’ouguiyas disparaissent. La police vient dresser constat, avant d’ouvrir enquête. Il ne faudra pas trois jours pour que la BRB lève la piste d’un grand récidiviste fraîchement sorti de bagne : Yacoub « Dabel » qui est arrêté, dès le lendemain, et conduit au CSPJ. Au cours de son audition, il reconnait tous les faits. Déféré au Parquet, le voilà à nouveau sous les verrous.

Mosy