3e édition de Tabital Pulaagu à Nouakchott: Les organisateurs font le bilan d’étape

8 December, 2017 - 12:57

Un peu plus de 400 mille Ouguiya, à deux semaines du début de l’évènement, tel est le maigre pécule amassé par les organisateurs du festival Tabital Pulaagu. Invité  de Radio Mauritanie, le jeudi soir, le président du comité de pilotage pour la tenue de la 3e édition de Tabital Pulaagu, prévue à Nouakchott, les 18,19 et 20 décembre 2017, a fait le point des préparatifs de cet événement culturel. Diallo Daouda Samba, vice-président  de cette organisation qu’accompagnait un membre dudit comité a expliqué l’importance de cet événement et le choix porté sur la Mauritanie. C’est un grand honneur que d’abriter ce grand événement  qui magnifie la culture Peulh. 23 pays d’Afrique et de la diaspora sont attendus à Nouakchott. C’est la raison pour laquelle, Diallo Daouda a invité l’ensemble des peuls, mais aussi des autres communautés mauritaniennes à s’impliquer  en  apportant, chacune, en ce qui le concerne,  sa  contribution, parce que  c’est un gros défi de la communauté, fait-il observer. Personne ne doit attendre qu'on vienne le chercher pour s'impliquer, personne n'est laissé en marge, c'est une affaire de tous, laisse -t-il. Mais il ressort des propos des invités de radio Mauritanie  que les moyens ne suivent pas à quelques 2 semaines de l’ouverture des travaux placés cette année sous le sceau de la vache. En effet, en dépit des démarches et quêtes, la commission ne dispose que de plus de 400 mille Ouguiyas et un bœuf.  Un montant plus que dérisoire, pour ne pas dire même honteux, face aux  prévisions  et à l'importance de l'évènement. Parce qu’ il faut louer différents établissements pour recevoir les invités et  abriter les  différentes cérémonies de l’événement : palais des congrès, pour l’ouverture officielle, l’ancienne maison des jeunes, le musée national, la maison de la biodiversité, le stade de la capitale, les hôtels  etc. C’est dire que cet événement  n’enthousiasme  ni les principaux concernés (Peul ou Pulaar), ni le gouvernement. L’échec de cet événement serait une honte, non seulement pour les Peuls du pays mais aussi pour le gouvernement qui prêche, depuis quelques années la consolidation  de  l’unité nationale et de la cohésion sociale.

Et pourtant s’il s’agissait d’un évènement politique, tous les hauts cadres peuls  ou tout simplement négro-africains allaient  débloquer de gros moyens, s’afficher avec leurs  jolis boubous. Avec cet évènement en vue, et qui   concerne leur culture, ils ne se bousculent pas.

Pour sa part, le gouvernement décaisse, chaque année  des millions, voire des milliards pour les festivals des villes anciennes  et autres évènements nationaux. Tabital Pulaagu  en fait partie, non ?

L’événement est placé pourtant sous  le haut patronage du président de la République. Et c’est parce qu’il  a trait à la vache que  quelques  techniciens du ministère de l’élevage  ont été priés  de s’intéresser  à l’évènement.

Espérons les organisateurs, je veux dire les premiers  intéressés,  sauront se surpasser pour ne pas faire moins que le Sénégal, l’an dernier et le Cameroun, en 2013.