Des émigrés mauritaniens en Espagne protestent contre le visa de transit de 3 jours du Maroc

19 November, 2017 - 16:57

La communauté mauritanienne vivant en Espagne n’est pas contente des autorités marocaines ; elle a tenu à le faire savoir, à travers des sit-in tenus devant le Palais présidentiel, le ministère des affaires étrangères et de la coopération et devant l’Assemblée Nationale, le mercredi dernier. Dans un communiqué distribué à cette occasion, l’Union des Mauritaniens en Espagne demande aux autorités mauritaniennes, entre autres, de prendre rapidement des contacts avec le Royaume du Maroc afin de régler rapidement ce problème qui leur porte un grave préjudice. Ils souhaitent des relations équitables entre le Royaume du Maroc dont les ressortissants circulent sans contrainte en Mauritanie et la Mauritanie. En effet, explique, l’un des émigrés, les autorités marocaines n’acceptent de leur délivrer qu’un visa de transit de 3 jours, au lieu de 7 habituellement. Un délai jugé trop court, à leurs yeux, pour traverser tout le Maroc, soit 3500 Km, en direction de leur pays, en voiture, avec leurs familles et leurs biens. Pour rester dans ce délai, les conducteurs mauritaniens prennent le risque de rouler à grande vitesse, mettant ainsi leur vie en danger. Pour ces raisons, certains mauritaniens sont obligés de renoncer à leurs vacances, affirment nos compatriotes d’Espagne. Ces mauritaniens d’Espagne, qui voudraient que l’Etat mauritanien tienne compte de leur importance économique pour le pays, réclament ensuite la révision de l’article 31 du code de la nationalité et à instituer la préservation de la nationalité mauritanienne à tout mauritanien de souche ayant acquis la nationalité étrangère ; l’annulation de la mesure de confiscation de la carte de séjour espagnole aux frontières nationales dans le cas de l’entrée avec un véhicule étranger ; l’annulation urgente de la formalité de visa d’entrée sur le territoire mauritanien des mauritaniens ayant acquis la nationalité Espagnole dans l’attente de la révision du code de la nationalité ; la négociation et la conclusion d’un accord entre la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et son homologue espagnole pour le transfert des pensions, des allocations familiales et de tout autre service dont peuvent bénéficier les émigrés; permettre aux retraités mauritaniens de pouvoir regagner leur pays avec une voiture et des biens sans dédouanement ; de prolonger l’autorisation de circuler à 9 mois accordée aux émigrés qui rentrent en Mauritanie avec leurs véhicules ; la mise à la disposition du Consulat de Mauritanie à Las Palmas, d’un centre d’enrôlement afin de permettre aux émigrés de pouvoir obtenir leurs documents d’état civil… Les émigrés espèrent enfin voir les autorités mauritaniennes prendre en considération l’ensemble de leurs doléances.