Forte mobilisation pour le changement de comportement en vue du dividende démographique

19 October, 2017 - 02:39

 La ville  de Kiffa (600 kilomètres à l’Est de Nouakchott)  a abrité, le mardi 10 Octobre, la cérémonie de  lancement  d’une campagne nationale de communication pour le changement social et de comportement, sous le thème « Ensemble pour l’autonomisation des femmes »,  en vue de tirer profit du dividende démographique.

Cette manifestation relevait de la mise en œuvre du projet régional « Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel » (SWEDD), financé par la Banque Mondiale, au profit de sept Etats, avec l’appui technique du Fonds Mondial pour la Population (UNFPA).

L’événement s’est déroulé  sous la présidence de la ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfance, madame Meimouna mint Taghi. Il s’agit de sensibiliser « les leaders religieux, les partenaires techniques et financiers, les leaders d’opinion, le grand public, sur les obstacles dans le chemin de la scolarisation des filles, leur maintien au Secondaire, la nécessité de l’autonomisation économique des filles et des femmes,   les problèmes psychologiques et médicaux liés au mariage des enfants, aux difficultés à l’accès des services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle », explique un document remis, à la presse, à l’occasion de la cérémonie.

Le programme des festivités prévoyait une soirée culturelle sur « l’autonomisation des femmes » avec les artistes de la ville, des caravanes sillonnant quatre régions, du 11 au 20 Octobre et de nombreux ateliers.

Dans son allocution d’ouverture, madame la ministre a mis l’accent sur les principaux axes  de la campagne, à savoir « la planification familiale qui passe par la formation des agents de santé de qualité, la sécurisation des produits de contraception, l’éducation et le maintien à l’école, l’autonomisation économique des filles et des femmes ». C’est le changement des structures d’âge de la population qui mène au concept de dividende démographique, nécessitant des investissements conséquents en matière de santé, d’éducation et de prise en compte des problèmes spécifiques liés au traitement des femmes et jeunes.

 

Une caravane de dix jours à travers quatre wilayas

Organisée par plusieurs départements ministériels : éducation nationale, affaires sociales, enfance et famille, jeunesse et sports, Programme National de la Santé Reproductive ; une caravane va donc sillonner quatre wilayas et onze villes – Néma, Timbédra, Djiguenny, Aïoune, Tintane, Kobenny, Kiffa, Kankossa, Guérou, Barkéol, Sélibaby, Ould Yengé et Gouraye – pour y porter la bonne parole. Il s’agira surtout de mettre l’accent sur la  scolarisation des filles, facteur principal de leur émancipation qui débouche sur l’autonomisation.

Une semaine après le lancement, à Kiffa, de la campagne de communication pour un changement de comportement, les premières dames des pays bénéficiaires du SWEDD : Burkina Faso,  Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad ;  et les ministres chargés des questions de populations se sont retrouvés à Abidjan (Côte d’Ivoire), pour marquer le démarrage du projet SWEDD dans sa dimension régionale. Une rencontre au cours de laquelle les participants ont abordé tous les sujets qui freinent le développement harmonieux des populations et constituent un handicap à l’atteinte du dividende démographique : violences, traite, exploitation et travail des enfants, dépendance excessive des femmes, etc.

 

 

                           Amadou Seck