Séminaire du RPM : Les journalistes à l’école de la justice

12 October, 2017 - 02:29

Près de trente journalistes mauritaniens se sont davantage familiarisés avec le secteur judiciaire. C’était lors du séminaire organisé par le Regroupement de la Presse Mauritanienne (RPM),  les 5, 6 et 7 octobre à l’hôtel Mouna de Nouakchott.

 Pour une formation judicieuse et opportune, la session organisée les 5, 6 et 7 octobre dernier par le RPM à l’hôtel Mouna, en  collaboration avec l’Union européenne, est bien une ! L’événement a en effet permis à une trentaine de journalistes de la presse privée ( provenant de Nouakchott et de plusieurs villes de l’intérieur du pays) ;  de styler avec les termes judicaires aux fins de mieux comprendre le déroulement de la justice dans notre pays et de mieux faire passer l’information judiciaire. L’événement a pris forme le jeudi 5 octobre devant les séminaristes et l’ensemble des experts qui avaient été choisis par les organisateurs. Dans un bref discours lu par son président, le RPM devait d’emblée planter le décor. Il s’agit d’une formation financée par l’Union européenne qui vise la formation judiciaire du journaliste mauritanien aux fins de l’aider à mieux appréhender les termes judiciaires et le déroulement des affaires de justice. Moussa Samba Sy  a remercié  l'Union Européenne  pour sa "généreuse  contribution "et du "regard qu'elle  porte à  l'avènement d'une  culture  de la démocratie et de la liberté d'expression ". Et très vite, le les travaux furent entamés avec la conférence animée par l’ancien Bâtonnier Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny portant sur « les Grandes étapes de la Procédure judiciaire » suivie d’une seconde non moins porteuse, animée par Me Diabira Maroufa, lui aussi ancien Bâtonnier et portant sur le thème : “Droit à un procès équitable et/ou la présomption d’innocence”. Près de deux heures durant, les conférenciers devaient échanger avec les séminaristes sur la justice en Mauritanie, insistant particulièrement sur des faits de justice qu’ils ont vécus en tant qu’acteurs judicaires. L’occasion pour les uns et les autres de s’imprégner davantage du monde judicaire et de prendre encore plus de repères pour mieux parfaire la professionnalisation du métier du journaliste judiciaire. Dans la foulée, la parole fut donnée à l’administrateur civil à la retraite, ancien secrétaire général du ministère de la Justice, Mohamed Vall Ould Abdel Latif qui anima une conférence portant sur le thème « appréhender et comprendre l’organisation des juridictions en Mauritanie ». Opportunité supplémentaire pour les journalistes de s’octroyer de nouvelles connaissances sur le secteur de la justice. La communication de notre confrère Mohamed Mahmoud Ould Ebou Maaly portant sur « l’état des lieux de l’appareil judiciaire en Mauritanie » devait clôturer la journée. Suivirent trois interventions d’experts en communications.

Pendant les deux jours qui suivirent, (les 6 et 7 octobre) les trois experts cités et les trois journalistes consultants que sont Mohamed Mahmoud Ould Ebou Maaly, Moussa Ould Hamed et Sy Mamoudou, devaient animer des conférences et des débats sur divers sujets de justice dont entre autres, la « lenteur de la justice, conséquences pour les journalistes », la justice et la séparation des pouvoirs », le déroulement du procès civil. Le référé », « l’ordre administratif : tribunal administratif, cour administrative d’appel,  Conseil constitutionnel,  Cour de justice de la République », la mise en examen : conséquence dans le traitement de l’information ».

Forts des connaissances acquises trois jours durant le séminaire, les journalistes ont procédé à la mise en place d’un réseau de journalistes judiciaires. Un bureau provisoire fut élu qui devrait être complété au terme du second séminaire, du genre, qui devrait se tenir à terme à Nouadhibou.