Biram à Maata Moulana : Un grand moment de communion et de fraternité

10 September, 2014 - 03:17

Maata Moulana, haut lieu de la Tijaniyya, bastion de spiritualité soufie et de religiosité, en Mauritanie, a vécu, le vendredi 5 septembre, de grands moments de communion et de fraternité. Sensible au séjour, dans leur localité, de Biram Dah Abeïd qui entend « s’y ressourcer et faire profiter, de la qualité de l’enseignement religieux, ses enfants, neveux et autres jeunes « affranchis » dont il a la charge, la famille Ehel Mechri, sous les directives de son guide spirituel, Abdallah El Haj Ould Mechri, actuellement en déplacement à l’étranger, offrait une grande réception en l’honneur du président de IRA-Mauritanie. La mobilisation de la population aura été forte. Toutes les composantes de la population locale ont répondu, en masse, à l’appel du guide, réservant un somptueux accueil à l’ex-candidat à la présidentielle du 21 juin dernier.

Au cours d’une cérémonie riche en couleurs, les différents intervenants ont axé leur propos sur sur la « cohabitation pacifique, entre les différentes communautés », « l’entraide », la « compréhension mutuelle », « l’accueil de l’hôte », la « fraternité », autant d’expressions traduisant la dynamique spirituelle qui se déploie, depuis sa fondation en 1958, dans cette attachante et paisible localité du Trarza. Emu par l’accueil chaleureux dont il a été l’objet, Biram Dah Abeïd a mis en exergue « la position courageuse d’El Haj Ould Mechri qui, à l’instar de grands érudits, n’a pas accepté de verser dans l’hystérie collective et la diabolisation », suite à l’incinération des livres de rite malékite, contrairement à d’autres religieux esclavagistes et takfiristes qui sont allés jusqu’à hurler à l’apostasie. « Il est nécessaire » ; a rappelé Biram, « de combattre les tenants de l’oppression actuellement au pouvoir, incarnée par Ahmed Ould Ehil Daoud [nouveau ministre de l’Orientation islamique], rivalisant de zèle à traiter les défenseurs de l’Homme, en Mauritanie et ailleurs, de mécréants, appelant, aussi, à leur meurtre ».

« Mais qui sera jamais plus grand défenseur des droits de l’Homme que le Prophète de Dieu ? C’est bien la dernière des vilenies que de lui attribuer une quelconque volonté d’éterniser l’esclavage et la violence. Il faut, aujourd’hui, élargir le front contre ceux qui s’emploient à faire croire que l’islam ait de telles perspectives. Votre accueil prouve que cet élargissement est possible, c’est un signe encourageant ! […] Nous avons réussi, malgré le blackout total d’une certaine presse esclavagiste et la stratégie de diabolisation poursuivie par le pouvoir, à élargir le champ de compréhension et d’adhésion à notre discours. C’est un prélude à l’aboutissement de nos ambitions qui sont la pacification de l’islam en Mauritanie, son affranchissement de toutes les interprétations esclavagistes, sectaires et terroristes », a-t-il déclaré, avant d’exalter, en suivant, les effets en ce sens attendus des études de ses enfants dans les sciences coraniques. « Le projet éducatif de Maata Moulana », fit remarquer un des convives, lors du festin, somptueux, offert au sortir de la cérémonie d’accueil, « c’est, bien sûr, apprendre à vivre ensemble, Blancs, Jaunes, Noirs, Rouges ou autres, ainsi que le réalise, chaque année, les pèlerins accourant à La Mecque. Mais c’est, surtout, apprendre à partager équitablement, à chaque instant, en tout lieu, avec tous, suivant l’exemple de notre bien-aimé prophète (PBL). C’est cela que poursuit Biram, c’est à cela qu’il provoque tous ses frères et sœurs humains, musulmans en tête. Et c’est en cela que notre cité éducative est d’heureuse de t’accueillir, Biram ».

THIAM Mamadou