L’opposition démocratique déplore "le peu de cas" accordé par le pouvoir aux victimes des intempéries de Boghé et de Kiffa

9 September, 2017 - 01:12

Au cours d’un point de presse organisé, ce vendredi 8 septembre, au siège du Rassemblement des Forces démocratiques (RFD), l’opposition démocratique a déploré le peu de cas accordé par le pouvoir aux victimes des intempéries dans la zone de Boghé et  de Kiffa.

 Le président du RFD, Ahmed Ould Daddah et du FNDU, Mohamed Jemil Ould Mansour ont exprimé leurs condoléances aux victimes des orages violents qui se sont  produits dans ces zones et qui ont occasionné de nombreux morts et  blessés mais aussi de dégâts matériels importants. Ils  leur ont exprimé toutes leur compassion  avant de pointer un doigt accusateur  vers le pouvoir qui n’a pas accordé, selon eux,  une attention qui  sied à ces pertes humaines.

Ould Daddah a fait remarquer  que,  contrairement à ce qui se passe chez nous, le président français Emmanuel Macron va se rendre aux Antilles  françaises, balayées  par l’Ouragan IRMA qui a fait plusieurs morts. Ici, au lieu de se rendre au chevet des victimes,  le président a pris son avion,  après le drame de Boghé et de Kiffa   pour l’étranger, s'indigne Ould Daddah.

L’opposition démocratique a ensuite  regretté le recul  combien  dangereux des libertés en Mauritanie.  Ould Daddah et  Jemil Mansour n’ ont pas manqué  de stigmatiser  la « politique de fuite en avant »  du pouvoir qui, après avoir échoué au référendum anticonstitutionnel  s’est retourné contre les sénateurs, les  hommes d’affaires,  les syndicalistes et  les  journalistes. Les sénateurs sont le symbole de la résistance contre les modifications  de la Constitution, ce qui leur veut aujourd’hui  l’emprisonnement pour Ould Ghadda  ou   le placement sous contrôle judiciaire, dixit Ould Mansour. Et d’ajouter: nous leur réaffirmons ici notre soutien sans faille contre l’arbitraire qui  gouverne la Mauritanie.

 

Les leaders de l’opposition démocratique ont enfin dénoncé le recul des libertés, la dégradation continue des conditions de vie  des populations, la  précarité ambiante  et l’insécurité qui sévissent dans le pays et que le pouvoir refuse d’affronter. Nous  sommes les porte-paroles de ces sans voix, nous allons  dénoncer la situation particulièrement difficile qu’ils vivent, même si le pouvoir refuse d’entendre nos plaintes, a indiqué Ould Daddah.