Nouakchott: Les dégâts de la pluie

30 August, 2017 - 16:31

La pluie n’est pas la bienvenue à Nouakchott; c'est le moins que l'on puisse dire face au spectacle que notre capitale offre depuis quelques jours. A Nouakchott, elle occasionne des dégâts énormes et indescriptibles. Partout  des eaux sales stagnantes, des poubelle et des embouteillages énormes. Une pagaille indescriptible  dans nos marchés  trop visités  en cette période de veille de Tabaski. Et une démission inexpliquée des forces de sécurité routière. Ce mercredi matin, 30 août, il régnait un chaos dans la circulation. Les conducteurs inciviques  manœuvrent n’importe comment, doublent à gauche et à droite, obstruent le sens inverse, occasionnant  ainsi un véritable désordre dans la circulation. Impossible de dévier de la route à cause des eaux.  

Les citoyens  de la banlieue devant se rendre au travail au centre ville ou dans les marchés pour s’approvisionner mettent des heures  à trouver des taxis qui ont doublé leur tarif, à l’occasion de la fête et des pluies. Les agents de la brigade de sécurité routière brillaient, ce matin par leur absence sur les grands axes et carrefours. On sent, d'ailleurs, un relâchement de ce corps depuis quelque temps. Finira-t-il, lui aussi par être remplacé par un autre corps ?  

Au marché de Sebkha et d’Elmina, le chaos était total, les citoyens,  les  bus, les taxis, les  charrettes, comme les quelques policiers  chargés de mettre de l’ordre pataugeaient tous  dans l’eau boueuse. Les piétons désirant se rendre à l’intérieur du marché doivent  louer une paire de bottes à 100 Um ou payer la charrette au même tarif pour franchir les eaux stagnantes. Le président de la République serait bien inspiré de se rendre dans ce marché de Sebkha afin de constater de visu ce spectacle désolant.

Le gouvernement mauritanien peut  certes se réjouir d’avoir  doté la capitale d’un important routier urbain, mais il doit  avoir honte du spectacle qui règne dans certains quartiers de la capitale  et  leurs marchés. Il  doit se hâter de régler le problème de la circulation et des eaux stagnantes  à Nouakchott. Il doit enfin  et  surtout se rattraper  sur la mauvaise communication  ayant entouré le projet de régulation de la circulation urbaine et inter urbaine dont le lancement avait été fixé pour le 1e mai dernier et qui a été ajourné à cause des manifestations de  taxi et de jeunes désœuvrés.

Une capitale qui se veut moderne  ne peut pas continuer ainsi. C’est l’image de toute la Mauritanie qui en pâtit.