Aleg : Le président de la République s’adresse aux populations du Brakna

3 August, 2017 - 00:51

Le président de la République est arrivé, lundi 24 Juillet 2017, aux alentours de 17 heures, à Aleg (la capitale du Brakna) où il a été accueilli par le wali Abderrahmane ould Mahfoudh ould Khattry, entouré du commandant de la 7e Région Militaire, les hakems des cinq mouqata’a de la région et les chefs des trois arrondissements. Les élus, le coordinateur de la campagne au Brakna, Sidi ould Salem, le ministre de l’Enseignement supérieur, ainsi que les directeurs départementaux de campagne, étaient également de la partie. Une foule immense était massée devant la tribune officielle, pour accueillir le chef de l’Etat.

Après la lecture de quelques versets de Coran, le maire de la commune, Mohamed ould Soueïdatt, a souhaité la bienvenue au président de la République et à sa délégation, « au nom des populations d’Aleg et de toute la wilaya ». Il a ensuite énuméré « les multiples réalisations accomplies, sur tous les plans, par le président de la République, pour améliorer les conditions de vie des populations ». Il a enfin rassuré le chef de l’Etat du soutien « infaillible » des populations du Brakna aux amendements constitutionnels qui seront soumis au referendum du 5 Août prochain.

Prenant la parole à son tour, le président de la République a d’abord salué l’assistance, assurant « n’être point surpris par ce grand rassemblement ». Il a ensuite évoqué les réalisations accomplies sous son ère, faisant, du pays, « un havre de paix et de sécurité », avant de tirer, à boulets rouges, sur l’opposition formée de « mouwachwichines » (hâbleurs ou perturbateurs) et « d’ennemis de la Nation ». « Leur projet est de déchirer le pays, en suscitant, par l’intoxication et les allégations mensongères, la zizanie entre les composantes de notre peuple ! » a-t-il martelé. Il a cependant qualifié de « responsable », l’opposition qui a participé au dialogue national inclusif tenu en Septembre-Octobre 2016.

Sur une des banderoles affichées sur les murs, on pouvait lire : « Aleg, début de la résistance contre la colonisation, dirigée par le célèbre émir Ahmedou ould Sidi Ely, 8-9 Décembre 1903 ». Dressée par les petits-fils du résistant, c’était un clin d’œil au projet de changement du drapeau national à qui on entend ajouter deux bandeaux rouges, ‘’en hommage à nos martyrs qui ont versé leur sang pour défendre la Patrie.’’

Notons que cette visite a, comme d’habitude, étalé au grand jour les divergences au sein du parti-Etat, l’UPR, dont les structures régionales et départementales (fédération, sections, sous-sections) sont inactives. En lieu et place, on se retrouve avec des tendances tribales ou familiales qui se disputent le terrain politique. D’un côté, le groupe politique du ministre de l’Equipement et des transports, Mohamed Abdallahi ould Ouda’a, assisté de l’ambassadeur Aïdahi ould Yahya ould Dewfe qui ont mobilisé les leurs, à Aghchorguitt, Aleg, Bouhdida et Boghé (notamment Ould Birome et Dar El Barka). En face, deux autres clans, ceux de Sid’Amine ould Ahmed Challa, conseiller du PM, et du maire d’Aleg, Ould Soueïdatt, assisté de son prédécesseur El Moustapha ould Mohamed Abdallahi, dit Nahah. On notait une absence remarquée, celle de la localité de Lemden (famille des Ehel Cheikh Abdallahi). Seuls quelques fonctionnaires issues de cette communauté ont fait le déplacement.

 

En coulisses et en vrac

-Les dirigeants de l’IRA (Ahmeddou ould Kharrachy, Ghazaly ould Cheïbah et ould El Bouh), arrêtés lors de la dernière visite du PM à Aleg, auraient été ‘’récupérés’’ par le PDG de la BCI, Isselmou ould Tadjedine.

-Un groupe de jeunes dont Housseïnou Kane, mécanicien à Chegar, ont été arrêtés, par des éléments du BASEP, et mis à la disposition de la brigade de gendarmerie à Aleg, avant d’être libérés suite à l’intervention du maire de ladite ville.

- Un homme et une femme, soupçonnés de tentatives de jets de pierres sur le cortège présidentiel, ont été également appréhendés par le BASEP.

-Notre ambassadeur au Yémen, Aïdahi ould Yahya ould Dewfe, le général Dia Adama Oumar, ex-chef d’état-major particulier du Président, l’ex-commissaire Diop Ibrahima et l’ex-colonel Dia El Hadj Abderrahmane, ex-SG du ministère de la Défense, n’ont pu accéder à la tribune officielle. Les soldats du BASEP leur ont notifié que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des officiels.

 

Brahim ould Ely Salem

Cp Brakna