Nombreux sont les partis, les mouvements et des personnalités politiques qui furent invités au Dialogue national inclusif. Nombreux furent ceux qui refusèrent d’y participer, pour diverses raisons. Les voilà contre la réforme constitutionnelle, pour certains. D’autres contre les intérêts du peuple.
Nombreux sont ceux qui expliquent encore la position des uns et des autres par un refus obsessionnel de participer ; a fortiori, du projet de révision constitutionnelle initié par le Président et catégoriquement rejeté par l’opposition qui le juge foncièrement dangereux pour l’avenir de la République. Soutenue par la majorité et l’opposition centriste, la révision constitutionnelle sera cependant soumise à l’avis du peuple, le 5 Août. En panne d’arguments, certains se sont exprimés avec ambigüité, laissant celui-ci dans l’indifférence. Le moins qu’on puisse dire est que la position de certains politiciens risque de leur porter un sérieux coup. Les personnalités et les partis qui font, de la cohabitation, du passif humanitaire et d’autres questions sensibles, leur cheval de bataille, risquent de perdre toute crédibilité si l’on se fie à la vague d’indignations que leur position ne cesse d’alimenter, à l’intérieur du pays. Parlant au nom du peuple et refusant tout ce qui le concerne, ceux-là ne seront plus suivis. Si l’opposition semble, au nom du peuple mauritanien, plus que jamais déterminée à faire échouer la révision constitutionnelle, le peuple, lui, s’est incontestablement renforcé, en se démarquant. Car le parcours politique de certains de nos opposants n’est pas digne d’exemple. Leurs actes les moins acclamés et qui leur a valu leur plus grande illégitimité, auprès de la population mauritanienne, demeure leur position sur les sujets qui touchent plus d’un. Quelle surprise quand le manque de courage politique et l’imprécision intellectuelle deviennent les signes des opposants qui deviennent ainsi, en panne d’arguments, de moins en moins convaincants. Les politiciens qui s’opposent à tout peuvent-ils être moins ambigus qu’ils ne le sont, pour l’intérêt du peuple ? En tout cela, une chose est bien certaine : le peuple mauritanien n’est plus décidé à accorder de crédit à quiconque.
Amadou Bocar Ba/Gaynaako